Partir étudier avec son enfant, est-ce possible ? Les projets de mobilité internationale doivent composer avec les récentes réformes migratoires dans de grands pays d'immigration. Comment les futurs étudiants étrangers peuvent-ils gérer une expatriation avec leur enfant ?
Étudiant international : peut-on partir avec son enfant ?
À priori, rien ne semble s'opposer à votre projet d'expatriation avec votre enfant. Mais tout dépend des règles d'immigration du pays choisi. Dans les grands pays d'immigration, les récentes réformes, notamment les restrictions concernant le regroupement familial, inquiètent les futurs expatriés.
Canada
En principe, le gouvernement canadien autorise les détenteurs d'un permis d'é³Ù³Ü»å±ð²õ . Ce dernier pourra, selon son âge, être admissible à un permis d'é³Ù³Ü»å±ð²õ ou un visa de visiteur. Pour rappel, le permis d'é³Ù³Ü»å±ð²õ est différent du visa. Le est un processus de demande de visa accélérée (20 jours de délai de traitement en moyenne). Le visa sera délivré avec le permis d'é³Ù³Ü»å±ð²õ. Pour savoir si votre enfant aura besoin d'un permis d'étude, consultez fournies par le gouvernement canadien.
ɳٲ¹³Ù²õ-±«²Ô¾±²õ
Envie d'étudier aux ɳٲ¹³Ù²õ-±«²Ô¾±²õ en amenant votre enfant ? Le pays propose le visa F-1 (le plus courant), M-1 (pour une formation professionnelle, ou non académique) ou J-1 (court échange culturel et éducatif). Les 3 visas permettent de faire une demande de visa de personne à charge (). Vous devrez au préalable informer votre futur établissement de votre souhait de voyager avec un enfant, pour recevoir ledit formulaire. Selon votre situation, votre enfant obtiendra un visa F-2, M-2 ou J-2. À noter que vous pourrez travailler durant vos é³Ù³Ü»å±ð²õ avec un visa F-1 ou J-1, mais pas avec un visa M-1. Votre enfant titulaire d'un visa F-2 ou M-2 pourra aller à l'école jusqu'à ses 12 ans grâce à son seul visa. Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site gouvernemental .
Australie
Malgré ses récentes restrictions concernant le visa étudiant (durcissement des tests de langue, hausse de l'épargne minimum pour entrer sur le territoire...), l'Australie maintient la possibilité de . Le gouvernement australien précise qu'il ne délivrera de visa qu'aux enfants mineurs (moins de 18 ans). Les enfants pourront être scolarisés, à la charge de leurs parents. Des aides existent pour les expatriés souhaitant inscrire leurs jeunes enfants à la garderie. À titre d'exemple, l' et de Melbourne délivrent des informations concernant le regroupement familial et le coût de la vie.
Royaume-Uni
En janvier, le gouvernement britannique, alors dirigé par les conservateurs, a voté une série de mesures qui durcissent les conditions d'obtention de visa pour les étudiants étrangers. Parmi les mesures, la fin du regroupement familial. Depuis janvier, seuls les étudiants étrangers suivant et les titulaires de bourses financées par le gouvernement peuvent faire une demande de regroupement familial. La mesure vise à faire baisser l'immigration nette, l'un des principaux objectifs du précédent gouvernement. La venue des travaillistes au pouvoir changera-t-elle la donne ? Les nombreux parents étudiants étrangers bloqués aux portes du Royaume-Uni l'espèrent. Mais Starmer a prévu qu'il lutterait lui aussi pour faire baisser l'immigration nette. Les universités se mettent à la page, à l'instar des universités d', de (en Ecosse), de ou de (Angleterre).
Étudier à l'étranger en emmenant son enfant : les conseils pratiques
Les règles d'immigration pouvant changer, soyez certain d'avoir les informations à jour concernant le regroupement familial. Vous devez être sûr d'être éligible au visa étudiant et de pouvoir emmener votre enfant.
Gérer ses finances
Attention au niveau minimum de revenu exigé pour venir dans votre pays d'accueil. En hausse dans de nombreux pays, il augmente également en fonction de nombre de personnes à charge. Prenez également en compte les frais supplémentaires relatifs à la scolarisation de votre enfant.
Renseignez-vous sur les aides auxquelles vous pourriez prétendre : aide de l'État, aide fédérale, régionale, locale, congé parental… Certaines universités proposent également des aides pour les parents étudiants (aide à la garde d'enfant, soutien financier, bourses…). L'enfant sera-t-il pris en charge par l'État d'accueil ? Bénéficierez-vous d'aides ? Quelles solutions de garde si votre enfant n'a pas l'âge pour être scolarisé ?
Anticiper la vie à l'étranger avec son enfant
Vie de parent, vie d'étudiant, vie de salarié… Nombre d'étudiants étrangers cumulent é³Ù³Ü»å±ð²õ et travail. Dans votre cas, la casquette de parent s'ajoute aux autres. Or, être parent implique de s'adapter à l'emploi du temps de l'enfant, surtout s'il est très jeune (nourrisson, enfant non scolarisé). Assurez-vous que votre université vous permettra d'adapter votre emploi du temps. Même conseil pour un enfant scolarisé. Pourrez-vous assurer les visites médicales de l'enfant ? Prendre un congé au pied levé s'il est malade ? Assister aux rencontres parents-professeurs ?
Pour éviter la noyade, rapprochez-vous de groupes de soutien avant votre expatriation (associations d'accueil, groupes sur les réseaux sociaux, etc.) De nombreux parents étrangers sont passés par là , et pourront vous fournir des conseils utiles. En cas de problème, faites-vous aider.
Vous aviez l'habitude de confier votre enfant à votre famille ou vos amis, et vous retrouvez sans solution de garde dans votre pays d'accueil ? On n'évalue pas assez le bénéfice financier de l'aide de la famille et des amis. Développez votre réseau dans votre pays d'accueil. Reconstituez un groupe de soutien avec d'autres familles partageant votre problématique. Ce groupe sera aussi bénéfique pour vous que pour vos enfants. Restez à l'écoute de votre enfant. Essayez de dégager du temps pour découvrir votre ville d'expatriation. Il n'est pas nécessaire d'entreprendre un road trip coûteux pour profiter de votre nouvelle vie. Une promenade dans le quartier peut être tout aussi stimulante.