Alors que les États finalisent leur budget 2025 et évaluent leurs besoins actuels, de nouvelles mesures devraient voir le jour pour continuer d'attirer les talents étrangers et les investisseurs. En toile de fond : une pénurie de main-d'œuvre toujours présente et qui devrait se poursuivre dans les années à venir. Décryptage.
Voyager dans l'UE en 2025 : les nouvelles règles
L'UE déploie ses nouveaux systèmes d' et . L'EES permet d'enregistrer électroniquement les déplacements dans l'espace Schengen : contrairement au système actuel, chaque passage de frontière sera désormais enregistré. L'EES remplace les tampons apposés dans les passeports. L'ETIAS est comparable à l'ESTA américain ou l'autorisation de voyage délivrée par le Canada (eTA). Les voyageurs ressortissants de pays exemptés de visa devront demander leur autorisation de voyage (ETIAS) en ligne. Les frais s'élèvent à 7 euros pour une autorisation valable 2 ans. Il est recommandé d'effectuer sa demande au moins 96 heures avant le départ. Les dates précises de déploiement de ces deux systèmes n'ont pas encore été dévoilées.
Permis de travail en Belgique : mise à jour des règles pour les travailleurs non européens
Depuis octobre, la Belgique a introduit de nouvelles règles pour simplifier les procédures de permis de travail et offrir plus de flexibilité aux expatriés. Les autorisations de travail à court et long terme sont désormais appelées « permis B ». Les permis B supérieurs à 1 an sont renouvelés automatiquement. Les employeurs n'ont donc plus à fournir de justificatifs aux autorités, sauf si elles le demandent. Les étrangers vivant dans la région Bruxelles-Capitale depuis 30 mois sans interruption peuvent désormais demander une autorisation de travail illimitée. Ils devront avoir travaillé au moins 30 mois sans interruption. Les travailleurs d'autres régions pourront bénéficier de la mesure après 4 ans de résidence. La mise à jour a également simplifié le changement d'employeur pour les titulaires de la Carte bleue européenne.
« Loi Mbappé » : nouveaux avantages fiscaux pour les résidents étrangers en Espagne
En 2005, l'Espagne vote une loi « Beckham » permettant aux immigrants de payer un taux d'impôt fixe de 24 % sur leurs revenus espagnols, indépendamment de leurs montants (jusqu'à un plafond de 600 000 euros, et pendant 5 ans). Cette année, le gouvernement promulgue la « loi Mbappé » qui vise aussi à réduire les impôts des expatriés. Mais cette loi ne s'applique qu'aux nouveaux résidents installés dans la communauté de Madrid. Ils pourront bénéficier d'une réduction d'impôt de 20 % sur leur investissement. En effet, l'avantage fiscal est permis à condition de réaliser un investissement conséquent, hors immobilier, lors de son installation à Madrid, ou l'année suivante. Les expatriés s'engagent à maintenir leur résidence fiscale à Madrid pendant au moins 6 ans. Impossible de cumuler loi Mbappé et loi Beckham. Depuis 2015, la loi Beckham exclut les sportifs de haut niveau.
Vers la fin du Golden Visa espagnol
Le 18 novembre, le Congrès espagnol a approuvé la suppression de tous les programmes de Golden Visa. Le Sénat statue actuellement sur la mesure. Il est prévu que le Golden Visa soit supprimé à partir de janvier 2025. Depuis avril, l'exécutif avance la fin du programme controversé, accusé d'avoir causé la flambée des prix des logements. À l'époque, le gouvernement envisageait seulement sur la fin de l'investissement immobilier. La proposition a ensuite été élargie à la suppression de tous les programmes de Golden Visa. Pour l'instant, le vote du Congrès a paradoxalement précipité les demandes des riches étrangers, désireux de saisir leur « dernière chance » d'obtenir le visa doré. Les demandes proviennent notamment de riches citoyens américains. Mais ces derniers sont moins poussés par la fin probable du programme que par le retour de Trump aux affaires. Lorsqu'ils ne choisissent pas l'Espagne, ils optent pour un Golden Visa au Portugal, à Malte ou en Autriche.
La hausse des taxes de l'assurance maladie affecte les expatriés
Un accord entre la coalition gouvernementale (Sumar, coalition de gauche progressiste, et PSOE, parti de centre gauche) a entraîné des modifications fiscales. Modifications nécessaires pour se conformer à la réglementation européenne, qui entraîne la suppression de l'exonération fiscale pour les assurances santé privées. Conséquence : le gouvernement taxera l'assurance médicale privée, pour l'instant, à 8 %. Un taux qui lui permettra de récolter 1,76 milliard d'euros par an. Environ 25 % de la population espagnole détient une assurance privée, dont nombre d'expatriés. Le gouvernement réfléchit actuellement à supprimer l'exonération fiscale pour les travailleurs indépendants.
Italie : 2 000 visas pour les expatriés tunisiens spécialisés dans la construction
Appelé « THAMM Plus », le programme s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération économique entre l'Italie et la Tunisie. Inauguré en mars, et confirmé lors d'une récente visite de la ministre italienne du Travail en Tunisie, THAMM Plus permet de former les ressortissants tunisiens souhaitant travailler dans le secteur de la construction. L'Italie entend délivrer environ 2000 visas aux Tunisiens formés, sur une période de 3 ans. Grâce à cette coopération, l'Italie entend faire face aux importantes pénuries de main-d'oeuvre dans la construction. D'autres secteurs sont frappés par des pénuries. Le secteur des soins, sous perfusion, recevra bientôt du renfort : le gouvernement a acté l'octroi de 10 000 visas pour les travailleurs sociaux non européens. La mesure s'accompagne de règles de contrôles plus strictes.
Portugal : baisser les impôts pour retenir les talents locaux et étrangers
Pour le Portugal, c'est une réforme « gagnant-gagnant ». Pour lutter contre la fuite des cerveaux, le gouvernement de centre droit souhaite instaurer un plan de baisse d'impôts réservé aux moins de 35 ans. Objectifs : freiner les émigrations des talents portugais et encourager l'immigration des talents étrangers. Garder les jeunes actifs lui permet aussi de lutter contre le vieillissement de la population, et de stimuler son économie. La baisse d'impôt fait partie du budget 2025. Budget voté en première lecture par le Parlement (les socialistes se sont abstenus). Le second et dernier vote aura lieu le 29 novembre.
Bientôt un « Solidarity Golden Visa »
Si le Portugal a rendu son programme de Golden Visa moins populaire avec la fin des investissements immobiliers, les autres programmes d'investissements restent toujours d'actualité. Et pour toucher encore plus de riches étrangers, le gouvernement propose un nouveau Golden Visa, plus social. Le « Solidarity Golden Visa » accordera la résidence sous réserve d'investir au moins 250 000 euros dans des projets sociaux portugais. Plus précisément, les fonds serviront à développer des infrastructures pour améliorer l'intégration des immigrants, surtout des plus précaires. Les fonds serviront aussi à financer des logements accessibles, notamment pour les populations frappées par la crise du logement. À ce jour, le projet est en phase de finalisation.
Roumanie: L'exécutif déroule le tapis rouge à ses expatriés roumains qualifiés
Les talents roumains vivant à l'étranger sont attendus au pays. En Roumanie, l'entrée dans l'Union européenne (UE) s'est traduite par une flambée des expatriations (5 millions depuis 2007). Mais depuis 2022, les émigrés deviennent moins nombreux que les Roumains qui rentrent au pays. Les chiffres du gouvernement le confirment : en 2023, le nombre de Roumains de retour chez eux dépasse de 82 000 le nombre de Roumains expatriés. L'une des causes se trouve dans l'actualité : l'invasion russe en Ukraine a progressivement relancé une partie de l'activité économique roumaine, notamment dans les secteurs de pointe. Les investisseurs américains ont découvert le potentiel de la Roumanie. En avril 2024, l'américain Verde Magnesium investit un milliard de dollars pour ouvrir une usine de magnésium métallique en Roumanie. Depuis quelques années, Américains et Européens accroissent leurs investissements en Roumanie. De quoi permettre des perspectives d'emploi nouvelles pour les talents roumains.
Recrutement de travailleurs étrangers pour pallier les pénuries de main-d'oeuvre en FranceÂ
Malgré un possible nouveau durcissement de la loi sur l'immigration en 2025, la France recherche toujours des travailleurs étrangers qualifiés. Pour rappel, les étrangers européens peuvent travailler en France sans permis de travail. Les autres doivent obtenir un permis de travail. Selon les données du (EURES), les secteurs français les plus touchés par les pénuries de main-d'oeuvre sont les technologies de l'information, l'ingénierie, la santé, l'agriculture et la manufacture. Les infirmiers, développeurs de logiciels, comptables, financiers et professionnels des ventes font partie des professions les plus recherchées. Les talents non européens peuvent travailler en France via la , le , le (surtout pour l'agriculture ou le secteur touristique) ou le . D'autres options de existent.
Budget 2025 : 3 mesures choc sur la fiscalité des plus-values immobilièresÂ
Changements en vue pour les investisseurs locaux et étrangers. Pour favoriser les investissements à long terme, le plan de finance 2025 (PLF 2025) prévoit de réformer la taxation sur les plus-values réalisées durant une vente immobilière. Le nouveau système de calcul est pensé pour être plus équitable : les abattements pour la durée de détention feraient place à une indexation sur le prix d'acquisition basée sur l'indice des prix. Le calcul de la plus-value prendrait donc l'inflation en compte. 2e mesure : l'établissement d'une contribution différentielle pour les très hauts revenus. Une majoration sera prévue pour les revenus supérieurs à 330 000 euros annuels (personne seule) ou 660 000 euros (couple). Cette proposition permettra en outre d'augmenter les recettes de l'État. 3e mesure : la hausse du prélèvement forfaitaire unique (PFU), également appelé « flat tax ». Le budget 2025 prévoit aussi la fin de l'avantage fiscal permis par la loi Pinel, le retour de la taxe d'habitation et le durcissement de l'encadrement sur les locations meublées.
Grèce : réforme du Golden visa pour attirer plus d'investisseurs d'étrangers
La loi de finances 2025 prévoit d'introduire l'investissement dans les startups pour rendre le Golden visa plus attractif. Pour être éligibles, les étrangers devront investir au moins 250 000 euros dans les startups grecques. Plusieurs changements sont à prévoir en cas d'adoption de la loi : les étrangers pourront détenir des actions ou des participations dans une entreprise, dans la limite de 33 % du capital ou des droits de vote. L'entreprise dans laquelle investit l'expatrié devra créer au moins 2 emplois dans l'année suivant l'investissement. Elle s'engage à conserver le plus grand nombre de salariés au moins 5 ans après l'investissement. Plutôt que de miser sur le populaire investissement immobilier (en partie responsable de la crise du logement), le gouvernement a décidé de mettre en avant l'investissement dans les entreprises. Le Golden visa par investissement immobilier n'est pas supprimé. Il faut toujours compter au moins 800 000 euros pour un achat immobilier dans les localités touristiques, et 400 000 euros dans les autres régions.
Finlande : Baisse des demandes de permis de travail et hausse des permis étudiants
Selon le rapport publié en novembre par les services de l'immigration en Finlande, le nombre de permis d'études est en augmentation. Bien qu'en baisse, le nombre de permis de travail délivré en Finlande reste supérieur aux années prépandémiques. Les résultats du rapport se basent sur les demandes de permis de séjour émises entre janvier et septembre 2024. Les services de l'immigration ont ainsi comptabilisé 12 498 demandes de permis de séjour pour travailleur salarié, soit 5 % de moins qu'à la même période en 2023. Parmi eux, les demandes des experts étrangers ont baissé de 24 %. Un mauvais signal pour les secteurs sous tension, comme la santé et la construction, et pour la croissance économique finlandaise. La Finlande paie le prix d'une concurrence accrue sur la scène internationale, pour attirer les talents étrangers. Le pays se rattrape sur les demandes de permis d'études (11 749), en hausse de 9 %. Les Asiatiques enregistrent le plus grand nombre de demandes, en particulier les citoyens indiens, bangladais et népalais.
Pologne : les grandes entreprises qui recrutent des travailleurs étrangers qualifiés
La Pologne a également ouvert plusieurs programmes pour parrainer les travailleurs étrangers, notamment dans l'informatique. , , , , et font partie des grandes entreprises qui recrutent des talents étrangers en informatique. Les candidats justifieront de 2 à 3 ans d'expérience minimum. Les salaires sont compris entre environ 15 000 et 25 000 złotys par an (3 640 à 6 065 dollars). Les autres conditions d'éligibilité peuvent varier selon les entreprises. Les candidatures s'effectuent en ligne.
Lithuanie : règles durcies pour certains détenteurs de permis de résidence temporaire
Nouvelles règles en vigueur dès le 1er décembre 2024. Les règles de dépôt d'une demande de permis de résidence temporaire via un prestataire externe seront durcies. Les citoyens d'un pays où opère ledit prestataire seront les seuls à pouvoir utiliser ses services. Les citoyens d'un pays dans lequel aucun prestataire ne propose ses services feront leur demande de permis de séjour en Lituanie dans un pays où opère un prestataire pour la Lituanie. Ces modifications concernent les demandes de permis de travail pour un poste hautement qualifié, les demandes de regroupement familial et de permis d'études. Exception faite pour les talents indiens, qui peuvent déposer leur demande de permis en Inde (mutation, poste d'enseignant, de chercheur, études…). Mêmes exemptions pour les ressortissants japonais, sud-coréens, australiens, néo-zélandais, américains, canadiens et britanniques. À noter que depuis le 1er juillet, les étrangers venus en Lituanie avec un visa Schengen, national, un permis de séjour délivré par un autre pays ou une exemption de visa ne peuvent plus travailler sur le sol lituanien. Ils doivent posséder un permis de séjour temporaire.
Allemagne : davantage de visas de travail pour contrer la pénurie de main-d'oeuvre
Le 17 novembre, le gouvernement allemand a annoncé une probable hausse de 10 % du nombre de visas de travailleurs qualifiés délivrés cette année (200 000 visas), comparativement à 2023. Malgré l'Opportunity Card (système de permis à points) et des assouplissements de règles de visa, on compte toujours environ 1,34 million de postes vacants. Les visas d'études délivrés aux non européens ont augmenté de plus de 20 %. La hausse est encore plus marquante chez les apprentis. Selon, la ministre des Affaires étrangères, le pays accueille environ 400 000 travailleurs étrangers par an. L'Allemagne compte sur l'Opportunity Card pour en attirer davantage en 2025. Elle devra néanmoins composer avec les critiques de l'extrême droite, qui gagne du terrain chez une partie des citoyens.
Royaume-Uni : lancement du e-visa pour les visiteurs de longue durée
Malgré les protestations des opposants, le gouvernement Starmer maintient le lancement de son visa électronique. Opérationnel à partir du 1er janvier 2025, ce e-visa remplacera tous les supports physiques : visas papier, permis et cartes de séjour biométriques. Ces documents expireront le 31 décembre 2024, même s'ils sont encore valables. Le gouvernement appelle les ressortissants concernés à demander leur e-visa, notamment les étudiants et travailleurs étrangers. Ils peuvent dès à présent demander leur e-visa pour continuer de séjourner au Royaume-Uni. À partir du 1er janvier 2025, l'e-visa deviendra obligatoire pour les longs séjours (voyages supérieurs à 6 mois). Le ministère britannique des Affaires étrangères multiplie les campagnes de communication auprès des pays partenaires, notamment le Ghana. Les ressortissants étrangers sont invités à se rapprocher d'une .
45 000 visas de travailleurs saisonniers en 2025
Face aux pénuries de main-d'oeuvre qui secouent le secteur agricole, le gouvernement britannique mise tout de même sur l'immigration. 45 000 visas de saisonniers seront délivrés en 2025. 43 000 seront réservés à l'horticulture. Les 2 000 restants iront vers le secteur de la volaille. Le ministère de la Sécurité alimentaire Daniel Zeichner tient à rassurer les agriculteurs et les cultivateurs britanniques, qui peinent à recruter des travailleurs. Pour lui, la mesure permettra d'assurer la sécurité alimentaire du pays. En 2022, la pénurie de main-d'oeuvre aurait coûté 60 millions de livres sterling en produits alimentaires non récoltés. Si nombre de chefs d'entreprise ont salué l'initiative du gouvernement, le puissant syndicat National Farmer's Union (NFU) rappelle l'importance d'avoir une main-d'oeuvre saisonnière stable, et donc, un plan sur le long terme pour lutter contre les pénuries chroniques.
Offres de parrainage pour décrocher un permis de travail au Royaume-Uni
Plusieurs entreprises de l'agroalimentaire et de la pharmaceutique proposent des contrats de travail avec des offres de parrainage. Les postes éligibles sont peu qualifiés. Pour postuler, les futurs expatriés doivent tout d'abord obtenir un certificat de parrainage () auprès de l'employeur. Ils devront également prouver leur maîtrise de l'anglais. Les postes sponsorisés nécessitent une courte expérience (entre 1 et 3 ans). Les postes actuellement en demande concernent l'emballage. Les candidats doivent justifier d'une expérience dans ce domaine ou sur un poste comparable, peuvent travailler en atelier, porter des charges lourdes, et gérer les marchandises. Des formations pourront leur être apportées pour monter en compétence et faire carrière dans les services logistiques de l'entreprise. Les salaires démarrent à 10-12 livres sterling de l'heure (entre 12,6 et 15,2 dollars). Les débutants peuvent gagner environ 20 936 livres sterling annuels (26 4776 dollars); le salaire peut grimper à 28 645 livres sterling annuels (36 224 dollars) pour les expatriés expérimentés.
Délais raccourcis pour traiter les demandes de visas
15 jours : c'est le délai visé par le Royaume-Uni pour traiter plus rapidement les demandes de visas et faire face à la hausse du nombre de demandes. Le processus de traitement accéléré cible particulièrement les professionnels, étudiants et visiteurs étrangers, premières victimes des retards de délivrance de visas et permis. Le gouvernement compte sur le raccourcissement des délais pour attirer davantage de talents étrangers et favoriser les échanges internationaux.
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Nouveau visa pour les seniors et les spécialistes
Le nouveau visa pour seniors et spécialistes remplace le visa de transfert intra-entreprise (ICT). Le gouvernement promet un processus plus efficace pour recruter des talents étrangers : spécialistes, cadres supérieurs, travailleurs qualifiés opérants dans une multinationale. Les talents éligibles auront un certificat de parrainage et travailleront pour une entreprise enregistrée au ministère de l'Intérieur britannique. Leur poste figurera sur la liste des professions éligibles au visa. Le travailleur étranger devra gagner au moins 48 500 livres par an (environ 61 101 dollars). La durée du visa est de 5 ans maximum, pour les étrangers gagnant moins de 73 900 livres sterling annuels (93 101 dollars). Elle passe à 9 ans pour ceux gagnant 73 900 livres sterling ou plus par an . Les immigrants déjà en possession d'un visa ICT pourront passer au visa senior ou « spécialiste » sans avoir à quitter le Royaume-Uni. Ils pourront bénéficier d'une prolongation de visa.
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Visa senior ou spécialiste :
Pèlerinage au Moyen Orient : conditions d'obtention du visa facilitées pour les expatriés musulmans
Les expatriés souhaitant participer aux pèlerinages à la Mecque et à Médine pourront obtenir leur visa plus facilement. Mi-novembre, le ministère saoudien a en effet annoncé simplifier les démarches d'obtention du visa Omra pour les expatriés du CCG (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, Oman, Koweït, Bahreïn). Le ministère précise que les expatriés auront le choix entre 3 types de visas : le visa Omra, le visa touriste et le visa de transit. Le visa de transit n'est cependant disponible que pour les expatriés arrivant via une réservation de transit avec les compagnies aériennes Saudi Arabian Airlines ou Flynas. Ces nouvelles dispositions visent à faciliter les voyages religieux pour les musulmans expatriés dans les pays du Golfe.
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Émirats arabes unis : procédures de visa facilitées pour les travailleurs étrangers
Le ministère des Ressources humaines et de l'Émiratisation marque un nouveau pas dans sa politique « zéro bureaucratie ». Le 12 novembre, il annonce la suppression de plusieurs services et la facilitation des procédures pour réduire le temps de traitement des demandes de permis de travail. Les services du ministère seront transférés au Réseau fédéral (FEDnet). Employeurs et travailleurs trouveront toutes les ressources relatives au permis de travail sur la plateforme «  ». Le renouvellement du permis de travail est désormais accessible via une application ; la présence physique n'est plus requise. Les documents préalablement exigés ne sont plus nécessaires. D'autres plateformes existent pour simplifier les démarches entre employeurs, travailleurs et investisseurs étrangers (, ). D'après le ministère, ce nouveau programme a déjà permis de réduire 72 % des procédures.
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DubaiNow : application ;
Golden Visa ouvert pour les enseignants des établissements privés
Ras Al Khaimah, 6e plus grande ville des EAU, a lancé un programme de Golden Visa pour les enseignants du privé et les chefs d'établissement (directeurs et directeurs adjoints). Les immigrants éligibles obtiendront une résidence de long terme et bénéficieront de l'auto-parrainage. Les candidats auront au moins 3 ans de résidence et d'expérience professionnelle à Ras Al Khaimah, possèderont un diplôme d'enseignement supérieur « pertinent » et démontreront leur influence positive sur les performances des élèves. Par ce visa, Ras Al Khaimah espère attirer les meilleurs enseignants et éducateurs étrangers. Ces derniers peuvent candidater sur , le site du gouvernement.
Nouvelle zone franche pour attirer les entrepreneurs étrangers
Démarches de visa accélérées et procédures simplifiées pour les entrepreneurs étrangers. (ANCFZ), la 46e zone franche des EAU, promet aux entrepreneurs étrangers une installation express : zéro paperasse, procédures simplifiées en ligne, visas en 24 heures, licences commerciales en 2 heures, facilités de paiement. L'ANCFZ dit répondre aux préoccupations des entrepreneurs étrangers, qui regrettaient la trop lourde bureaucratie dans les autres zones franches. Objectifs de l'ANCFZ : attirer les startupers et booster l'innovation.
Extension du délai de grâce pour les expatriés contrevenants
Abou Dhabi prolonge de 2 mois le délai de grâce pour les expatriés dont le statut n'est pas conforme. Les étrangers auront jusqu'au 31 décembre (au lieu du 31 octobre) pour se mettre en conformité. Cette prolongation du délai de grâce a été annoncée à l'occasion du 53e anniversaire de l'Union des EAU. Les autorités disent aussi avoir entendu les demandes des expatriés en situation irrégulière, dont les demandes de régularisation ont été plus nombreuses au cours des deux derniers mois. Ces expatriés ont généralement deux solutions : régulariser leur situation avant de quitter le pays, obtenir un emploi aux EAU, ou changer de statut. Les EAU précisent cependant que cette prolongation sera la dernière. Passé le 31 décembre, les contrevenants s'exposent à des amendes et des peines judiciaires.
Bahreïn : frais plus élevés pour recruter des travailleurs expatriés
Nouvelle mesure pour accélérer la nationalisation des emplois. Les entreprises n'atteignant pas le quota de travailleurs locaux devront payer des frais plus élevés pour recruter des travailleurs étrangers. Cette hausse des frais a été votée par le parlement bahreïni en début novembre. La réforme propose une taxe de travail de 500 dinars bahreïnis (DHB) (1 327 dollars/USD) pour les étrangers gagnant en moyenne 200 DHB mensuels (530 USD). La taxe passera à 1 000 DHB (2 653 dollars) pour ceux gagnant entre 201 et 500 DHB. Elle s'élèvera à 1 500 DHB pour les salaires compris entre 501 et 800, à 2 000 (salaires entre 801 et 1 200 DHB) et à 2 500 pour les salaires supérieurs à 1 200 DHB. En cas d'approbation, ces nouvelles taxes s'ajouteront à celles payées tous les 2 ans par l'Autorité de régulation du marché du travail (LMRA). Si la Chambre du commerce s'oppose à la mesure, qui risquerait d'entraîner une inflation, la LMRA constate que le nombre d'entreprises atteignant les quotas d'emploi des locaux augmente à mesure que les mesures de nationalisation des emplois se renforcent.
Koweït : légère hausse du nombre de travailleurs expatriés
D'après les derniers chiffres du gouvernement koweïtien, le nombre d'expatriés a augmenté de 2,9 % ces derniers mois. Une légère hausse due à l'augmentation du nombre de travailleurs étrangers, principalement indiens (+537 430) et égyptiens (474 000). Les Indiens représentent toujours la majorité des travailleurs expatriés (78,9 %). Des travailleurs étrangers plus nombreux dans le secteur privé que dans le public. La koweïtisation des emplois se voit davantage au sein des services gouvernementaux, qui emploient 79,6 % de Koweïtiens. Dans le privé, ils ne sont que 4,4 %.
Suspension des enregistrements d'entreprises pour les titulaires du permis de résidence article 18
Conformément à ses avertissements, le gouvernement koweïtien empêche désormais les étrangers titulaires d'un permis de résidence au titre de l'article 18 de créer une entreprise, d'être associé ou gérant, et de s'inscrire au registre du commerce. Ces dispositifs sont accessibles pour les étrangers dont le statut est conforme aux dispositifs de l'article 19. Pour rappel, l'article 18 concerne les employés subordonnés à leur employeur. L'article 19 accorde la résidence aux investisseurs et partenaires étrangers, sous conditions. Le Koweït veut supprimer la combinaison statut d'employeur/statut d'entrepreneur. L'interdiction restera en vigueur jusqu'à la réalisation de nouveaux contrôles. Le gouvernement a comptabilisé 9 600 « employés partenaires » ou « employés associés ». L'exécutif entend également promouvoir l'investissement au titre de l'article 19.
Turquie : nouvelles règles concernant les travailleurs étrangers
Depuis le 1er octobre, de nouvelles règles définissent les conditions d'accès au permis de travail en Turquie. Pour promouvoir l'emploi des locaux, le gouvernement a restreint l'emploi des étrangers : désormais, une entreprise souhaitant recruter un étranger devra employer au moins 5 salariés turcs. Ce ratio sera observé pour chaque expatrié embauché. Exception faite pour les entreprises dont le chiffre d'affaires dépasse 1,5 million de dollars : elles ne seront soumises aux quotas de travailleurs turcs que lorsqu'elles auront recruté 5 travailleurs étrangers. Mais ces restrictions ne touchent pas les secteurs de l'informatique, de la santé et de l'aviation. En revanche, le ratio sera d'un expatrié pour 10 locaux dans le tourisme.
La réforme augmente le seuil salarial pour les travailleurs expatriés. Les pilotes et les managers seniors doivent ainsi gagner au moins 5 fois le salaire moyen minimum (estimé à environ 688 dollars mensuels). Les architectes et ingénieurs devront gagner 4 fois le salaire moyen minimum (3 fois pour les managers non seniors, 2 fois pour les travailleurs qualifiés et les spécialistes). Les autres professions devront atteindre le salaire minimum. Des assouplissements sur les règles du permis de travail temporaire sont néanmoins prévus pour les réfugiés, et les professionnels fournissant des « services essentiels ». Pour les étrangers apportant une contribution économique ou socioculturelle importante, l'exemption de permis de travail passe de 6 mois à 3 ans.
Procédures d'immigration : les derniers changements
Changements en vue pour les étrangers désirant obtenir ou renouveler leur permis de séjour. Ils devront désormais prendre rendez-vous en ligne avant de se présenter devant les services de l'immigration pour faire enregistrer leur adresse. Les étrangers devront s'inscrire au National Electronic Notification System (UETS) après l'enregistrement de leur adresse. Les présentations sans rendez-vous ne sont plus autorisées. Le manquement ou l'annulation du rendez-vous oblige l'expatrié à attendre 15 jours avant de demander un nouveau rendez-vous. La détention d'un mot de passe (portail d'accès aux services gouvernementaux en ligne) est indispensable pour effectuer la procédure. Les expatriés peuvent s'enregistrer sur e-Delvet grâce aux identifiants de leur banque turque ou dans un bureau de poste (bureau des PTT).
Le Kazakhstan lance son visa de nomade numérique
Le 1er novembre, le Kazakhstan a annoncé le lancement de son visa nomade numérique. Appelé « Neo Nomad », il vise, comme les autres visas nomades numériques, à attirer les expatriés pour stimuler son économie. Le gouvernement espère accueillir plus de 500 expatriés par an, et récolter 7,3 millions de dollars annuels. Le Neo Nomad permettra de vivre et de travailler pendant un an. Les critères d'éligibilité sont cependant restrictifs en matière de revenus : il faudra gagner au moins 3 000 dollars mensuels. Les autres critères sont conformes à ceux des autres visas nomades numériques : avoir une assurance maladie, détenir un casier judiciaire vierge. Le gouvernement fournira davantage de précisions ultérieurement.
Procédures de visa simplifiées pour attirer les étrangers qualifiés
Pour attirer les talents étrangers, le Kazakhstan mise sur une simplification des démarches d'immigration. Depuis le 18 novembre, plusieurs visas ont été révisés pour faciliter la venue des professionnels étrangers. Les démarches du visa B9 (visa dédié aux professions les plus recherchées au Kazakhstan) seront simplifiées. Pour rappel, le visa permet l'établissement d'un permis de séjour. Il sera plus simple d'obtenir un visa d'affaires (C5), grâce à une réduction du nombre de documents à fournir. Concernant le regroupement familial, l'exécutif n'exigera plus une durée minimale de 3 ans de mariage pour prétendre au visa. Les étrangers pourront présenter leur demande après 1 an de mariage. Le lancement du visa nomade numérique s'inscrit également dans ce plan visant à renforcer l'attractivité du Kazakhstan auprès des talents étrangers.
Thaïlande : nationalité thaïlandaise pour les apatrides
Début novembre, le gouvernement thaïlandais a annoncé qu'il accorderait la nationalité thaïlandaise a plus de 483 000 expatriés installés de longue date sur son territoire. Mais la mesure ne concerne pas tous les expatriés. Le ministère de l'Intérieur a précisé que seuls les ressortissants du Myanmar, du Cambodge et du Laos sont concernés par la mesure. Plus largement, la citoyenneté sera accordée aux expatriés des pays voisins vivant depuis longtemps en Thaïlande, souvent comme apatride. L'octroi de la nationalité leur donnera un statut juridique leur permettant de travailler légalement et de contribuer à la vie sociale du pays. Ces nouveaux citoyens permettront aussi à la Thaïlande de faire face au défi démographique. Par ces précisions, le gouvernement thaïlandais a éteint tout espoir chez les étrangers occidentaux (notamment retraités) qui pensaient pouvoir bénéficier de la mesure.
Une réforme fiscale mal reçue par les expatriés
Le 1er janvier 2024, la Thaïlande a adopté une profonde réforme fiscale. Désormais, tous les étrangers résidant en Thaïlande pendant plus de 180 jours doivent rendre compte des revenus envoyés dans leur pays durant l'année en cours. Ils seront potentiellement imposables sur ces revenus transférés dans leur pays. Pour les expatriés, la réforme entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2025. Pour éviter l'imposition, 55 % d'entre eux envisageaient de quitter le pays cette année, pour éviter de résider 180 jours en Thaïlande. Ils ont jusqu'au 31 mars 2025 pour déposer leur déclaration de revenus. Mais nombre d'entre eux estiment que la réforme est injuste. Fin octobre, le gouvernement annonçait n'avoir pas atteint son objectif de collecte d'impôts. Un manquement qui pourrait peser sur les objectifs de l'État en matière de recettes fiscales. À terme, la réforme fiscale thaïlandaise s'étendra à tous les revenus des résidents étrangers, qu'ils soient de source thaïlandaise ou de source étrangère.
Corée du Sud : l'île de Jeju lance son visa pour attirer les nomades numériques
La touristique île de Jeju a lancé le 14 novembre son propre visa nomade numérique : « Jeju style ». Pour rappel, la Corée du Sud a également lancé son visa nomade digital (en janvier 2024). Le Jeju style veut offrir aux nomades digitaux une expérience workcation unique, en mettant en avant la beauté de ses paysages et ses nombreux loisirs. Les expats pourront séjourner sur l'île au-delà de la période d'exemption de visa (Jeju propose jusqu'à un mois d'exemption de visa depuis 2002). Les expats devront avoir un visa sud-coréen en plus du Jeju style.
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Australie : flambée du nombre de titulaires d'un visa de transition pour étudiants
Alors que l'Australie s'est engagée à réduire l'immigration nette, notamment l'immigration des étudiants, les derniers chiffres montrent que le nombre d'expatriés détenant un visa de transition pour étudiant a explosé. Ils étaient 113 566 au premier trimestre 2024, contre seulement 13 034 à la même période en 2023. Selon les analystes, cette hausse est en grande partie du au durcissement des règles du visa étudiant. Plutôt que de retourner dans leur pays, les expatriés dont la demande de visa étudiant a été refusée sont plus nombreux à demander l'asile, d'où l'augmentation des visas de transition. De leur côté, les étudiants étrangers s'insurgent contre les mesures du gouvernement. Ils rappellent que l'économie australienne a besoin de leurs compétences.
Admission des étudiants étrangers suspendue dans les meilleures universités du pays
Nouveau coup dur pour les étudiants étrangers. L'Université de Nouvelle-Galles du Sud (UNSW) suspend temporairement l'admission des étudiants étrangers. Cette décision, effective dès la rentrée 2025, vient à la suite d'autres mesures restrictives prises par les grandes universités du pays. En septembre, l'Université catholique australienne a prévenu que les admissions s'arrêteraient en 2025, dès que le plafond serait atteint. L'Université de Melbourne et l'Université nationale australienne sont également concernées par ces restrictions. UNSW indique que les étudiants non admis seront placés sur des listes d'attentes, en attendant la libération de nouvelles places. Les universités déclarent agir en prévention de nouvelles restrictions gouvernementales concernant la délivrance de permis d'études. En effet, la réforme de 2025 limite les inscriptions d'étudiants étrangers à l'UNSW à 9 500, contre plus de 17 000 cette année. La réforme entend réduire le nombre d'étudiants étrangers dans 15 des 38 universités publiques australiennes.
Travailler en Australie : les nouveautés de 2025
En novembre, le gouvernement a mis à jour ses conditions de visa pour travailleurs qualifiés (sous-classe 189) pour accueillir davantage d'étrangers. Le 7 novembre, 15 000 invitations au titre du ont été envoyées ; elles concernent les expatriés ayant obtenu le plus de points et travaillant dans les secteurs les plus recherchés en Australie : santé, informatique, ingénierie et éducation. Mais pour les candidats n'ayant pas été retenus, de nouvelles chances sont à saisir. Si le gouvernement ne fixe pas de date précise pour les invitations, il indique qu'elles ont généralement lieu tous les mois, ou tous les deux mois, la première moitié du mois. Pour maximiser ses chances d'être contacté, il convient de satisfaire aux critères pour obtenir le maximum de points : avoir entre 25 et 32 ans, maîtriser l'anglais, voir des qualifications reconnues par l'Australie, être expérimenté dans un secteur recherché.
Nouvelle-Zélande : visa de migrant qualifié exigé pour les talents étrangers
Les récents changements apportés à la catégorisation des migrants qualifiés (Skilled Migrant Category - SMC) impliquent de nouvelles démarches pour les expatriés. Des démarches simplifiées, qui s'inscrivent dans le plan gouvernemental pour privilégier les talents étrangers. La réforme néo-zélandaise a simplifié le système de visa à points pour les migrants qualifiés. 6 points minimum seront exigés, contre 160 précédemment. Les soins de santé, les technologies de l'information, l'éducation et l'ingénierie sont les secteurs prioritaires éligibles au visa SMC. Les postes d'infirmiers, de médecins, d'ingénieurs civils et mécaniques, de développeurs de logiciels, d'analystes, d'experts en cybersécurité, d'électriciens, de charpentiers et d'enseignants qualifiés sont les plus recherchés.
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Changements en vue pour le visa de travail post-études
L'exécutif néo-zélandais réforme le visa de travail post-études (Post Study Work Visa – PSW) pour accorder davantage d'opportunités professionnelles aux étudiants étrangers. Désormais, les expatriés ayant suivi au moins 30 semaines de cours pour un diplôme de 3e cycle et ayant directement poursuivi leur cursus en master, mais sans atteindre les 30 semaines de cours, sont éligibles au PSW. Les étudiants qui ne remplissent pas ces critères pourront bénéficier d'un délai de grâce, selon leur situation. Cette mise à jour accorde plus de flexibilité aux étudiants, qui peuvent travailler après l'obtention de leur diplôme tout en poursuivant leur cursus en Nouvelle-Zélande. Par cette réforme, l'exécutif espère attirer et retenir davantage d'étudiants talentueux et d'actifs compétents. Les universités saluent la mesure.
États-Unis : plus de visas H-2B, moins de visas H-1B
64 716 visas temporaires H-2B supplémentaires seront alloués aux travailleurs non agricoles en 2025. Ces visas s'ajoutent aux 66 000 visas H-2B prévus par le Congrès chaque année fiscale. Annonce faite par le Département de la sécurité intérieure (DHS). 20 000 visas seront réservés aux travailleurs du Salvador, du Guatemala, de Colombie, du Honduras, d'Haïti, d'Équateur ou du Costa Rica. Les visas H-2B sont particulièrement utilisés par les secteurs hôteliers, touristiques et agroalimentaires. La hausse du nombre de visas leur permettra d'employer davantage de saisonniers et de travailleurs temporaires, pour combler les pénuries. Les entreprises devront néanmoins justifier qu'elles ne trouvent pas de travailleurs américains pour ces postes. La protection des travailleurs expatriés sera renforcée. À contrario, les géants de la Tech ont délivré moins de visa H-1B cette année. Principales causes : la crise économie et le développement de l'intelligence artificielle (IA). Le retour de Trump au pouvoir pourrait entraîner des règles plus strictes pour le visa H-1B, et par conséquent, une nouvelle baisse du nombre de visas.
Travailler à distance avec un visa H-1B : c'est possible
Une récente mise à jour des conditions du visa H-1B permet aux expatriés détenteurs du visa de travailler depuis un État différent du leur. Tout repose cependant sur la bonne coopération entre l'employeur, des conseillers juridiques et des services de l'immigration. Il convient de bien respecter les démarches d'immigration pour rendre effectif le travail à distance.
Canada : des programmes de diplôme taillés pour répondre aux pénuries de main-d'oeuvre
Pour faire face au défi économique et démographique, le Canada mise sur l'éducation. Les programmes courts (un à deux ans) ont le vent en poupe. Leur point fort : répondre aux attentes des entreprises, en formant les étudiants dans des secteurs frappés par d'importantes pénuries de main-d'oeuvre : santé (hygiéniste dentaire, éducateur en santé bucco-dentaire, technicien en pharmacie...), technologie, ingénierie (ingénieur réseau, technicien en génie électrique, technicien environnemental, développeur web), etc. Autre avantage : leur coût, bien plus faible que les programmes longs. Les programmes courts permettent également de se reconvertir plus facilement. Seule limite pour les étudiants étrangers : le plafond instauré par le gouvernement depuis le 1er janvier 2024, qui prévoit une baisse des permis d'études de 35 % en 2024, et de 10 % en 2025.
Nouvelles règles pour les visas à entrées multiples
Le ministère de l'Immigration (IRCC) décidera désormais la nature du visa à délivrer (visa unique ou à entrées multiples) ainsi que la durée de validité dudit visa. Car jusqu'à présent, le visa à entrées multiples était considéré comme la forme standard ; les demandeurs de visa étaient par défaut considérés comme des demandeurs de visa à entrées multiples. De plus, le visa délivré était automatiquement un visa à entrées multiples de 10 ans (la durée maximale). Le 6 novembre IRCC a donc mis fin à la pratique, et durcit les règles. Il analysera à présent chaque dossier et délivrera le visa correspondant à la situation réelle du demandeur. Il prendra notamment en compte le but du voyage au Canada (visite unique ou séjours fréquents pour motif familial, par exemple), le statut du demandeur dans son pays de résidence (étudiant, travailleur...), ses moyens financiers, ses éventuels liens avec le Canada, et la stabilité politico-économique dans son pays. Si le séjour du demandeur justifie l'octroi d'un visa à entrée multiple, sa durée pourra être inférieure à 10 ans.
Coup d'arrêt du programme Volet direct pour les études
Clap de fin pour le Volet direct pour les études (VDE). Lancé en 2018, le VDE, également appelé Student direct stream (SDS), permettait aux étudiants originaires des 14 pays éligibles de bénéficier d'un délai plus court pour l'étude de leur demande de permis d'études (20 jours en moyenne). Parmi les pays éligibles, on comptait les Philippines, le Vietnam, le Sénégal, le Costa Rica, l'Inde, Antigua-et-Barbuda, et le Brésil. Un programme similaire était lancé au Nigéria : le Nigeria Student Express (NSE). Les deux programmes ont pris fin le 8 novembre. Les étudiants des pays concernés peuvent toujours déposer leur demande de permis d'études par la voie classique. Mais les demandes de VDE et de NSE présentées avant le 8 novembre seront traitées selon les modalités desdits programmes.
Entrée en vigueur des nouvelles règles relatives au Programme des étudiants étrangers
Le ministère de l'Immigration confirme la baisse du nombre d'étudiants étrangers dans les prochaines années. Mais désormais, ces derniers peuvent travailler 24 heures par semaine durant l'année scolaire, hors campus. Pour mieux protéger les étudiants étrangers et lutter contre les fraudes, le changement d'établissement scolaire devra obligatoirement se faire après avoir demandé et obtenu un nouveau permis d'études. Les établissements d'enseignement désignés (EED) seront désormais tenus de vérifier la conformité des renseignements fournis par les étudiants étrangers, sous peine de sanctions. Les EED en infraction pourraient être interdites de recevoir des étudiants étrangers durant un an.
Mise à jour des frais de demande de visa
À partir du 1er décembre, les frais de prolongation ou de demande de plusieurs catégories de visa seront augmentés. Parmi eux, les demandes de permis de séjour temporaire, le rétablissement du statut d'étudiant ou du statut de travailleurs. Actuellement, ces frais sont respectivement de 229,77, 379 et 384 dollars canadiens. Le montant des nouveaux frais n'a pas encore été communiqué. Les candidats à l'expatriation ayant soumis leur demande complète et ayant payé les anciens frais ne sont pas concernés par ces hausses.