La Suisse offre beaucoup d'atouts pour ses salariés : contrats permettant une certaine flexibilité, protection des travailleurs, salaires élevés. Même si son marché de l'emploi est relativement protégé, des opportunités d'emploi existent pour les étrangers, en particulier dans les secteurs où il existe une pénurie de main-d'Å“uvre locale, tels que l'informatique, l'ingénierie et la ²õ²¹²Ô³Ùé. Le tour de la question dans cet article.Â
Données essentielles sur le marché du travail en Suisse
Le taux de chômage
Le taux de chômage en Suisse est actuellement très bas, l'un des plus bas depuis 20 ans, selon les données officielles. Dans son dernier communiqué (janvier 2024), indique qu'il s'élève à 2,5 %.
Les secteurs d'emploi et de progression
Selon la dernière mise à jour de la plateforme EURES (European Employment Services), 77,4 % des salariés sont embauchés dans le secteur des services, 20,2 % dans le secteur industriel et artisanal, et environ 2,3 % dans le secteur primaire.
Quant à la progression de l'emploi, : elle connaît une évolution marquée dans le secteur secondaire (industrie et construction) et dans le secteur tertiaire (services), en particulier.
La hausse la plus importante a été enregistrée dans les « services d'hébergement et de restauration », précise . S'agissant du nombre de postes de travail, la branche « ²õ²¹²Ô³Ùé et affaires sociales » est celle qui a connu la plus forte progression. La branche de la « construction » a elle aussi enregistré une augmentation considérable.
Les secteurs porteurs pour les expatriés en Suisse
Les secteurs de la banque et de la finance, du domaine pharmaceutique et biotechnologique, de l'industrie de précision et de la technologie médicale sont particulièrement réputés en Suisse.
En tant qu'expatrié qualifié, vous y trouverez des opportunités d'embauche si vous avez des compétences très solides dans ces domaines.
Mais le secteur qui souffre en priorité d'un déficit de main-d'Å“uvre est celui de la ²õ²¹²Ô³Ùé et des soins à la personne. La Suisse ne dispose en effet pas assez de médecins ni de personnel soignant en général.
Dans certaines régions, le pays connaît également des difficultés de recrutement dans les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration, en particulier depuis la pandémie de COVID-19.
Les autres secteurs qui souffrent d'un déficit de personnel sont : l'é»å³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô, la technique (ouvriers qualifiés), la branche logistique et celle de l'informatique.
La main-d'œuvre étrangère
Environ deux tiers des ressortissants étrangers employés en Suisse sont issus d'États membres de l'Union européenne (UE). Les pays les plus représentés sont l'Italie, l'Allemagne, le Portugal, la France et le Kosovo. Au premier trimestre 2023, la Suisse comptait aussi 386 331 travailleurs frontaliers, provenant pour la plupart des pays voisins.
Le contrat d'embauche en Suisse
En Suisse, il existe comme partout des contrats individuels de travail, mais aussi des conventions collectives de travail (CCT). Ce sont des accords définis entre des employeurs et des associations de travailleurs (tels que des syndicats) où des conditions minimales ont été préalablement définies.
Bon à savoir :
Le contrat de type « oral » est valable en droit suisse. Cela signifie que le Code des obligations (CO) s'applique en tant que tel, sans faire usage de la possibilité de déroger à certains des articles par écrit. Pour consulter ce Code des obligations qui régit la base des contrats de travail, cliquez .
Les conditions de travail en Suisse
Le nombre légal d'heures de travail par semaine
Le nombre d'heures de travail hebdomadaire doit être fixé dans le contrat de travail. En l'absence d'une définition contractuelle de la durée du travail, les dispositions du CO stipulent que la durée du travail est déterminée par l'« usage ».
Dans les faits, selon EURES, le nombre hebdomadaire d'heures de travail en Suisse s'élève à 41,07 heures, dépassant de plus d'une heure la moyenne des pays de l'UE.
Les heures de travail fournies en plus de la durée du travail convenue par contrat sont considérées comme des heures supplémentaires.
Les congés
Les salariés suisses bénéficient d'un minimum de 4 semaines de congés payés par an. En fonction des conventions collectives en vigueur, des jours supplémentaires peuvent être attribués.
Le nombre de jours fériés s'élève habituellement à neuf par an, mais certains cantons peuvent en prévoir davantage.
En cas d'arrêt maladie, vous n'avez pas besoin de présenter de certificat médical dès le premier jour d'absence. Vous n'êtes autorisé à le faire qu'après le troisième jour. Vous pouvez donc vous dispenser d'une consultation médicale si vous pensez être malade qu'un jour ou deux.
À la naissance d'un enfant, la mère a droit à un congé payé de 14 semaines, tandis que l'autre parent aura droit à un congé payé de 2 semaines.
La période d'essai
Les contrats à durée indéterminée prévoient une période d'essai d'un mois. L'employeur peut cependant proposer une période d'essai allant jusqu'à trois mois. Dans ce cas, un accord écrit entre l'employeur et l'employé est à prévoir.
Les contrats à durée déterminée ne prévoient pas de période d'essai, mais l'employé et l'employeur peuvent se mettre d'accord sur ce point et en définir une.
D'une manière générale, toutes les conditions de travail qui s'appliquent aux salariés de nationalité suisse valent pour les salariés étrangers.
Les salaires en Suisse
Il n'existe pas de salaire minimum en Suisse et les rémunérations restent à la discrétion des employeurs ou sont fixées par les conventions collectives évoquées précédemment.
À titre indicatif, le dernier indique que le salaire mensuel brut (médian) était de 6 788 CHF. Selon la plateforme « », le salaire moyen des étrangers occupant les postes les plus qualifiés s'élève quant à lui à un peu plus de 12 750 CHF/mois.Â
Nous faisons de notre mieux pour que les informations fournies dans nos guides soient précises et à jour. Si vous avez toutefois relevé des inexactitudes dans cet article, n'hésitez pas à nous le signaler en laissant un commentaire ci-dessous et nous y apporterons les modifications nécessaires.