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bonjour,
je ne pense pas que les clients soient compliqués: ils savent exactement ce qu'ils veulent,  et cherchent à se rapprocher le plus possible de leur désir. Le problème est que il n'y a pas un client, mais deux: le vendeur et l'acquéreur. Le vendeur, lui, veut un prix maximum et qu'il estime justifié, parce que dans son prix, il intègre une part d'affectif qui ne concerne en rien l'acquéreur, qui lui, veut acheter au juste prix. Et c'est là toute la difficulté de l'agence,  qui doit arriver à concilier les deux: ce n'est pas facile, mais c'est justement ce qui fait la différence entre un vrai agent immobilier et un "amateur", venu dans la profession parce que, pensait il, on gagne beaucoup et vite!
Car enfin, lorsque l'on achète un bien immobilier, quel qu'il soit, on n'achète au final qu'un tas de cailloux, qu'on le veuille ou non.Le vendeur, et c'est normal, veut vendre sa maison, son terrain, le soleil, et la mer en plus! oui, sauf que, pour prendre l'exemple d'ici (mais pareil en FRANCE) les meilleurs terrains (ceux placés avec accés direct à la plage) ne vous appartiennent pas, le soleil, il se lève tous les matins pour tout le monde,  et la mer,  c'est une co-propriété partagée et de plus en plus mal entretenue!
Je ne suis acquéreur de rien,  je l'ai été quelque fois dans ma vie, mais en règle générale, je n'aime pas l'immobilier, et j'ai plus une "carrière" de locataire que de propriétaire. Mais je m'amuse, depuis une dizaine d'année, à regarder les prix des maisons à vendre, à SALLY ou ailleurs (je suis un peu déconnecté de la FRANCE, habitant ici depuis plus de cinq ans et ne retournant en europe que rarement. A mon humble avis, les prix ici sont complètement déconnectés de la réalité, de leur valeur vénale.  Pourquoi? tout simplement parce que beaucoup de maisons, à SALLY  et environs (je prend l'exemple de SALLY parce qu'il se trouve que j'ai vu "naître" SALLY en 2000, et à l'époque, les maisons que l'on essaie de fourguer à 150.000€ et plus,  étaient à vendre 15.OOO€ à l'époque!), sont 50 à 60% trop chères.  Déjà, et désolé de le dire, mais le coin n'a pas vraiment quoi que ce soit d'attrayant, pour une station balnéaire: pas de port de plaisance, pas de charme "africain", une succession de cafés, restaurants, hôtels de luxe,  donc, vouloir intégrer un coefficient "charme" dans le prix de vente d'une maison dans cet endroit est un leurre.
Ensuite, parce que les constructions ont été faites "locales": les matériaux utilisés laissent à désirer, les maçons eux mêmes, ne sont quand même pas diplômés (ce qui n'est pas de leur faute, on ne leur a pas appris, et le manque de formation professionnelle fait cruellement défaut ici), beaucoup d'entreprises sont en informel, donc pas de charges, salaires à un euro par jour, ect... C'est pourquoi, quand j'entend "combien vous paieriez la même maison en FRANCE", je préfère  m'en aller, non pas à court d'arguments, mais on ne peut pas comparer le prix des choux avec celui des carottes.
Ca, c'est pour le vendeur.
Mais pour vendre, il faut être deux:
L'acquéreur, lui, soit cela va être un local, soit un "étranger".
-Le local, soit il a son argent de par son travail, c'est à dire honnête, soit il possède ses fonds d'une manière plus exotique, et je ne m'étendrai pas plus la dessus, pensant être compris par tout le monde (tant pis pour ceux qui ne comprennent pas, qu'ils se fassent expliquer)
-Je rappellerai humblement que le salaire minimum (et rarement appliqué) est de 95.000FCFA/mois.
-Que ce qui peut être considéré comme un bon salaire, c'est 350.000FCFA/mois
-Et qu'il y a une frange de la population qui peut gagner au delà de un million/mois
-Et qu'une autre partie, mais qui ne concerne que très peu les agences et les ventes "SALLY", gagnent plus de 20 millions/mois: ceux là, soient se font construire des palais ici même, soit investissent à l'étranger: suivez mon regard...
-Rajouter à cela que les prêts bancaires n'en sont qu'à leur balbutiements ici, et que en tout état de cause, la banque qui prêtera n'ira pas au delà de 30% de vos revenus.
(tous ces chiffres étant pris "à la louche", mais je ne pense pas m'éloigner beaucoup de la réalité)
- l'étranger, lui son parcours est simple: il vient en vacance, est séduit par le climat, le dépaysement, l'accueil (sur lequel il faut être réaliste: tant qu'il n'y a que de la misère à partager, les gens sont toujours sympa, c'est après que ca se complique) le climat, ect...Donc première idée sur place: pourquoi on achèterai pas une maison ici, c'est sympa, et puis c'est pas cher! oui, la maison à 250.000€ ici, comptez quatre à cinq fois plus en FRANCE, par exemple! On oublie tout ce que je viens de dire plus haut, qui ne sont que réflexions de vieux bougons,  on oublie les dix heures d'avion (et le prix des billets qui va avec)on ne voit que le soleil et la mer, alors qu'à PARIS (ou ailleurs), ils sont les pieds dans la neige, on ne voit que les jolies (superbes) sénégalaises qui passent leur temps à faire des effets de fesses, en gros, le paradis à prix low coast...
Retour en FRANCE: pour 90%, les souvenirs s'estompent, et puis surtout, la réalité prend le dessus, et on est bien obligé de reprendre la calculette: voyons, une maison la bas, c'est quand même l'Afrique, insécurité politique, insécurité tout court (en réalité pas plus -voire moins- qu'en FRANCE, mais il faut bien mettre une petite pointe de racisme là où il y a la passe! )En plus, les billets sont quand même cher, 500€ par personne, combien de fois par an on va en profiter? Monsieur voit une éventuelle culbute (financière, mais peut être pas que...) sur le prix d'achat, car enfin, une maison au bord de la mer avec piscine, 200m2 habitable, le soleil, le farniente,ect...le tout à 150.OOO€ c'est jouable, non? Madame, elle se dit qu'une maison la bas, c'est loin, on va pas en profiter, il faudra faire garder la maison, tout ca c'est cher et compliqué...Et si on est malade, on fait quoi? Qui plus est, elle a remarqué la moustache de son homme qui frisait au passage des sus nommées, tout ca ne lui semble pas bon, et annonciateur de beaucoup de problème: pour elle, c'est non. Et ce sera non.
Il nous reste 10% de potentiels clients.
Qui sont ils? pour la plupart, retraités ou en passe de l'être. Financièrement, ils ont en principe de quoi faire une opération immobilière ici, mais pas à n'importe quel prix. Pour eux, le sentiment affectif n'aura que peu d'intérêt, ils ne cherchent pas forcement à faire une bonne affaire, mais à payer le juste prix, car pour la plupart, ce sont déjà des "vieux routiers" de l'immobilier. Donc, l'agence ne pourra pas leur raconter n'importe quoi, et même si la chasse aux pigeons est ouverte toute l'année, il y a une race qui est imperméable aux balles.
Et c'est là toute la difficulté, c'est ce qui fait la différence entre le vrai et bon agent immobilier, et l'amateur, qui n'a pas sa place dans la profession.
Le véritable agent immobilier, professionnel, aura déjà briefé le vendeur, et lui aura déjà expliqué et fait comprendre que le prix qu'il réclame n'est pas justifié: rien ne sert pour une agence d'avoir cent maisons dans sa vitrines, dont il sait qu'elle sont invendables, au contraire: à titre personnel, je regarde  pour me faire une idée des prix (je ne suis acheteur de rien) les biens qui restent longtemps à la vente, car il ne faut jamais oublier qu'une maison à vendre n'est pas une maison vendue!
D'ailleurs, tout bon agent immobilier dira que seuls se vendent les biens qui sont à leur juste prix. Et il est très clair que, depuis trois ans, les prix au SENEGAL ont augmenté dans des proportions délirantes, que beaucoup de biens sont encore à vendre ou à louer, et que ne serait ce que sur DAKAR, une bulle immobilière s'est formée, qui va faire très, très mal, lorsqu'elle va éclater, ce qui à mon avis ne saurait tarder.
Donc, et pour résumer, pour faire un bon agent immobilier, il faut:
- une connaissance juridique très poussée,
- une connaissance du marché du secteur dans lequel on veut exercer ;
- un sens commercial aigu,
toutes ces compétences vous permettront de maitriser votre client, que ce soit le vendeur (souvent le plus dur à recadrer dans la réalité) ou l'acquéreur (qui aura toujours peur de se faire avoir).
Et si vous ne perdez pas de vue que la bonne affaire, c'est lorsque les deux parties sont contentes,
et bien vous pourrez vous dire que vous êtes un bon agent immobilier, fier de votre carte professionnelle, et que le bouche à oreille fera dire que l'on peut pousser votre porte en toute confiance.
Pour les autres, cela s'avèrera beaucoup plus compliqué...Mais c'est un autre sujet, que nous aurons peut être à traiter un autre jour!
FRANCOIS

Bonjour lyderique
et merci pour votre  gentillesse constater. Je me suis bien éclairci, alerté et conseillé entre vos ligne. Moi qui suis bien intéressé par ce domaine sans beaucoup d'expérience et de qualification.
Ce que je retiens le plus dans tout ça est la formation, pouvez vous svp m'aider dans ce sens
Bien à vous

bonjour,
non malheureusement, je e peux vous être d'aucune aide, n'ayant aucun contact.
Si vous voulez assurer votre formation, vous pouvez peut être démarrer par des cours par correspondance (je pense que cela doit exister, grandement aidé avec les moyens informatiques actuels.) sinon, une école privée locale, mais attention au cout, et à la qualité de l'enseignement dispensé. Une fois que vous aurez acquis de bonnes bases, indispensables, et notamment juridiques, alors, viendra le temps d'u stage: ce qui peut être relativement facile à trouver, ls commerciaux étant souvent payés à la commission, mais là il faudra tenir financièrement, car la premier commission ne vas pas tomber immédiatement, compter six mois minimum.
Donc, courage et bonne chance!
francois