Si vous choisissez de vivre à Tokyo, Osaka ou Nagoya, la possession d'une voiture est facultative. En effet, ces grandes zones métropolitaines disposent chacune d'un excellent système de transports publics. Dans une autre mesure, en vous installant dans une zone rurale, où les transports en commun risquent d'être moins pratiques ou peu fréquents, la voiture devient indispensable. Quelle que soit votre situation, voici des informations à retenir concernant les règles de circulation, afin que vous puissiez prendre le volant en toute sérénité au Japon.
Conditions requises pour conduire au Japon
Le Japon applique des règles strictes en matière de conduite, notamment lorsqu'il s'agit d'âge et de permis. La stipule qu'il faut être âgé d'au moins 18 ans et être titulaire du permis de conduire pour avoir le droit d'utiliser un véhicule à moteur dans le pays. Deux conditions applicables également aux étrangers qui souhaitent conduire au Japon. Retenez également que :
- Si vous disposez d'un permis de conduire international (International Driving Permit), délivré en vertu de la Convention de Genève sur la circulation routière de 1949, vous pouvez conduire une voiture au Japon, bien entendu, en respectant les lois japonaises.
- Si votre permis de conduire international a été délivré en vertu d'autres traités, comme la Convention de Vienne, il n'est pas valable au Japon, même s'il a été délivré par un pays signataire de la Convention de Genève.
Voitures au Japon
Conduire à gauche
Dans le Pays du soleil levant, le volant est du côté droit, ce qui vous fera donc conduire du côté gauche. Dans tous les cas, il faudra un certain temps pour vous adapter à la conduite au Japon, où tout semble inversé, à moins bien entendu de provenir d'un pays où l'on conduit également à gauche. C'est le cas, par exemple, de la Grande-Bretagne, la Suède, l'Irlande, la Thaïlande, etc.
Adaptez-vous lentement, en évitant, par exemple, de vous retrouver sur une autoroute à cinq ou six voies dès le premier jour de conduite. Prenez le temps de bien observer votre environnement, en roulant sur des routes secondaires.
Dimensions des voitures au Japon
Attention à la taille de votre véhicule. S'il est certain qu'il s'adapte aux routes principales, vous devrez sans doute faire preuve de prudence lorsque vous circulez dans les rues étroites des quartiers locaux. Vous comprendrez mieux le design dit « boxy » ou « kei » des voitures japonaises : carré, compact, automatique, il peut facilement circuler dans les petites rues.
Ajoutons également que certaines routes étant très raides au Japon, il est conseillé d'opter pour une voiture automatique, pour plus de confort et facile à trouver.
Les routes japonaises
Les routes japonaises sont généralement en bon état, mis à part les rues secondaires des villes, qui peuvent être étroites ou inaccessibles aux véhicules plus gros. Quant à la congestion routière, elle représente un problème courant dans et autour des zones urbaines.
Toutes les routes au Japon ne sont pas gratuites. C'est le cas par exemple des autoroutes, de certaines routes panoramiques et de quelques tunnels à péage.
Les tarifs des péages autoroutiers varient en fonction de différents facteurs, notamment la distance et les types de véhicules. Ainsi, de Kagoshima à Fukuoka, il faut débourser environ 6 500 yens (300 km) contre 2 500 yens d'Osaka à Kyoto (50 km).
Liens utiles :
S'il y a très peu de ronds-points à Tokyo, ils sont un peu plus fréquents dans les petites villes tandis que les grandes villes abritent davantage de grands axes routiers et de carrefours. À titre d'exemple, il n'est pas rare d'attendre avant une intersection avec huit autres voitures.
Code de la route japonais
Panneaux de signalisation
Les règles de circulation internationales s'appliquent également au Japon. Aussi la signalisation routière est généralement similaire à celle que l'on peut rencontrer dans d'autres pays. Si les termes sont écrits en kanji et en lettres, vous verrez de temps à autre un panneau rouge ou une inscription au sol derrière une grande ligne blanche indiquant « TOMARE » (止まれ) sans aucune traduction. « TOMARE » signifie « arrêter ». Pour en savoir plus, cliquez sur le lien utile dédié à la signalisation routière au Japon, en fin d'article.
Limites de vitesse au Japon
La vitesse maximale légale est stipulée par le Code de la route. Les limitations de vitesse suivantes s'appliquent à la route principale et aux voies d'accélération ou de décélération adjacentes :
- Sur les routes régulières, les voitures peuvent rouler jusqu'à 60 km/h, contre 80 km/h pour les véhicules d'urgence ;
- Sur les autoroutes ou les voies rapides, elles peuvent rouler jusqu'à 100 km/h, mais pas en dessous de 50 km/h ;
- Les gros chargements et les remorques sont limités à 80 km/h ;
- Quelques autoroutes autorisent à rouler à plus de 100 km/h, comme (110 km/h) ou l'autoroute Shin-Tomei (120 km/h).
En l'absence de panneau de limitation de vitesse, la vitesse maximale est déterminée par la limite légale respective.
Le gouvernement a récemment assoupli la limitation de vitesse sur les autoroutes pour les poids lourds de moyen et de fort tonnage (plus de 8 tonnes). Depuis avril 2024, ils peuvent rouler à 90 km/h au lieu de 80 km/h. (source : - Japonais).
Faites preuve de la plus grande prudence et respectez les limitations de vitesse pour votre sécurité et celle des autres. Au Japon, la police veille étroitement au respect du Code de la route.
Amendes pour excès de vitesse
Il existe deux types de sanctions en cas de non-respect des limitations de vitesse : les sanctions administratives et les sanctions pénales, qui se présentent sous forme d'amendes.
Le montant des amendes, qui varie en fonction de l'infraction, est précisé à l'article 45 de l'ordonnance d'application du Code de la route, comme indiqué à l'annexe 6 de la même ordonnance.
La vitesse excessive est décrite comme un « excès de vitesse » en vertu du Code de la route.
- Pour les routes régulières, les amendes pour les voitures ordinaires varient de 9 000 yens à 18 000 yens ;
- Sur les autoroutes, les amendes varient de 9 000 yens à 35 000 yens selon le degré d'excès.
Gardez en tête que le dépassement de la limite de vitesse de 30 km/h ou plus sur les routes générales et de 40 km/h ou plus sur les autoroutes entraîne des sanctions pénales. Si cela vous arrive, vous risquez une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 6 mois ou une amende pouvant aller jusqu'à 100 000 yens, conformément à l'article 118 du Code de la route.
De plus, les permis de conduire au Japon fonctionnent selon un « système de points » inversé par rapport à celui de la France, par exemple. En fonction des points ajoutés à chaque infraction, une suspension ou une révocation du permis peut être prononcée. (Source : ).
Permis de conduire international au Japon
Si vous disposez d'un permis de conduire international basé sur la Convention de Genève de 1949, vous pouvez conduire au Japon pour une durée maximale d'un an. Les PDI délivrés en vertu d'autres traités, tels que la Convention de Vienne, ne peuvent pas être utilisés au Japon.
La Belgique, la France, l'Allemagne, Monaco, la Suisse et Taiwan ont des accords distincts avec le Japon. Tout permis délivré dans ces pays peut être utilisé pour conduire au Japon pendant un an maximum, sous réserve d'obtenir une traduction officielle japonaise de votre permis de conduire auprès du consulat ou de l'ambassade de votre pays au Japon.
Comment obtenir une traduction d'un permis de conduire international au Japon
Vous pouvez faire traduire votre permis auprès de la Fédération automobile japonaise (Japan Automobile Federation - JAF) ou de votre ambassade au Japon.
Pour demander cette traduction, vous devrez soumettre un formulaire dédié (disponible sur ) et une version numérisée en couleur de chaque côté de votre permis. Si vous êtes résident, vous devrez produire une copie couleur de votre carte de résident.
Permis de conduire japonais
Si vous prévoyez de séjourner plus d'un an au Japon ou si votre permis de conduire international n'est pas reconnu par le Japon, vous devez obtenir un permis de conduire japonais. Certes, vous serez autorisé à utiliser votre permis original durant votre première année au Japon, accompagné de sa traduction certifiée conforme. Toutefois, à partir de la deuxième année, vous devrez obligatoirement posséder un permis de conduire japonais.
Conversion de votre permis d'origine en permis de conduire japonaise
Le Japon possède des accords avec plus de 20 pays et certains États américains pour simplifier le processus d'obtention d'un permis de conduire japonais. Ainsi, vous pouvez obtenir un permis japonais sans passer d'examens si vous possédez un permis de conduire valide de ces pays et États.
Les étapes pour la conversion du permis de conduire ou « gaimen kirikae », qui s'effectue en une journée :
- Rendez-vous dans votre centre de permis local avec une traduction officielle de votre permis ;
- Votre passeport ;
- Et la preuve de détention de votre permis depuis au moins trois mois dans le pays émetteur.
- Passez un examen oculaire et physique de base au centre.
Attention, vous devrez passer des examens écrits et pratiques si votre permis provient d'un pays ou d'un État sans accord avec le Japon, comme la Chine, le Brésil ou certains États américains. L'obtention d'un permis japonais via ce processus peut nécessiter plusieurs tentatives, même pour les conducteurs expérimentés.
Liens utiles :
(en français)
(en japonais)
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