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Comment chercher un travail à Ottawa

Nouvelle discussion

Abdel

Première Partie

Rechercher un travail n’est pas facile mais est un très bon moyen d’apprendre beaucoup de choses sur soi-même.

Lors d’une perte d’emploi nous nous sentons déboussolé donc perte d’emploi signifie perte de ressources, pire encore perte d’autonomie car dans ce genre de situation on a besoin d’une oreille attentive qui puisse nous écouter ou à la rigueur une petite tapette de réconfort sur l’épaule fera un grand effet. (que dire quand nous sommes sans famille).
Donc psychiquement il parait extrêmement important de puiser au fond de nous pour remonter la pente, la seule ressource que nous devons avoir c’est cette dose de refuser l’échec et continuer perpétuellement à faire sa vie. Personnellement je me suis bien armé; armé de patience, de volonté, et surtout de vouloir relever les défis à venir.

Je me rappelle tout d’abord la journée même ou j’ai quitté mon emploi j’étais en train de passer une entrevue 3 heures plus tard, après avoir quitté pour être précis, j’ai décidé de réfléchir à l’offre par peur de prendre une décision hâtive.
Donc le premier vrai travail était de planifier les jours à venir, j’ai commencé par faire le compte de mes sous, en me posant la question en cas de force majeure « jusqu’à combien je pourrais tenir dans cette situation en ne comptant sur personne même pas sur l’aide gouvernementale? » Calcul fait : 3 mois. Donc il est inconcevable de ne pas trouver un travail pendant ces 3 mois car d’une part le diplôme canadien est en poche, l’expérience canadienne a été acquise, le bilinguisme est présent (je dirais beaucoup plus le trilinguisme), et finalement le taux de chômage en ces jours-ci (fin 2007) est à son plus bas niveau : tout ces éléments m’ont donné une bonne bouffée d’oxygène pour affronter le lendemain inconnu.

Alors que se passe t il à Ottawa vis-à-vis du marché du travail?
Une journée était suffisante pour prendre les choses en main alors je planifiais chaque semaine ce que je devrais faire :
Contacter le Employment and Financial Assistance Centres (EFAC), l’équivalent des centres locaux d’emplois du Québec. J’avais demandé de l’aide pour la confection de mon CV en anglais.
Je m’attendais à une réponse dans les plus brefs délais mais la dame trouvait de la difficulté à me guider pour le faire, elle n’arrivait pas trop à rédiger un CV en anglais même si elle a tous les éléments de mon CV, je remarquais qu’elle essayait tant bien que mal de « traduire » les mots et non pas rédiger les phrases nécessaires. J’ai même pu déceler quelques fautes d’orthographes . Et bien !!! ça commence mal. En fin de journée elle m’a remis un tas de document en me disant d’essayer de combiner entre ce qui est écrit sur ces dits document et mon CV français.
Je n’ai pas perdu de temps et le lendemain je le lui ai envoyé par mail et en plus apporté en papier elle a juste demandé la copie électronique en me promettant une réponse dans les jour à venir.
Mon instinct me disais de ne pas m’attendre à grand chose, mais en même temps sans CV en anglais je ne peux m’attendre à de plus de réponses pour des offres d’emplois.
Bon alors je cherche un autre contact et cette fois-ci, je suis allé au YMCA de la ville, ou les gens ont été quand même professionnels et en 2 jours j’ai eu mon CV.

Premier obstacle est franchi !!!

Je me disais « qu’elle était la particularité de rechercher un travail dans une province anglophone du canada et particulièrement à Ottawa la capitale? »

Bon tout dÂ’abord lÂ’Anglais :
Je suis sensé passer des entrevues en anglais, Ahhhh ce défi si grandiose qu’on a des fois les genoux qui claquent!!!
Donc je commence à envoyer mes CV en choisissant surtout les annonces sur les site web spécialisé en comptabilité et administration, j’ai beaucoup aimé celui de , qui possède l’option de trouver en fonction de la province et de domaine : centre-d’appel, administration, comptabilité, informatique, à temps partiel, à temps pleins etc etc etc … ( pour le coté comptabilité )

Puis je préparais tout un dossier des agences d’emplois, leurs adresses, ou elles se situent, leur nº de téléphones, les noms des personnes contacts…. Et je leur envois mon CV : pour chaque offre un CV en fonction de l’offre d’emploi…
Je dois dire que « chercher un travail » c’est vraiment du travail !

Ensuite j’ai commencé à assister aux « workshops » des organismes d’aide à l’emploi : ce sont des séances qui traitent certains points qui intéressent les chercheurs d’emplois, les individus se regroupent pour identifier, échanger, planifier et élaborer des actions qui permettent d’apporter des résultats réels quand à la recherche d’emploi. Des exemples ?
• Le marché du travail caché (Réseautage)
• Entrevue devant un caméscope
• Vos droits en milieu de travail
• Les hauts et les bas du marché du travail
J’ai surtout apprécié la séance d’entrevue devant un caméscope, cela nous permet de nous voir nous même comment on réagit face à notre prochain employeur.
Il parait que mon seul hic était le fait de m’assoir un peu trop à l’aise devant l’intervieweur, je parlais et me comportais comme si j’ai déjà le poste en main … je croyais que c’était bien mais l’animateur suggère de ne pas montrer un excès de confiance : c’est donc bien d’apprendre sur sois même .

Les 3 ièmes et 4ièmes semaines qui suivent j’ai reçu des appels des agences d’emplois, je ne cache pas que des fois j’hésitais à répondre par peur de ne pas saisir la question, mon Dieu je ne croyais pas que c’étais tannant, mais j’ai pris mon courage à deux bras quand même , le contact des agences d’emploi m’a permis de passer des entrevues et surtout des tests : Excell, word, simply accounting, … et le tout en anglais, je réalisais des fois que je ne trouvais pas la réponse non pas parceque c’est difficile mais parceque je ne saisissais pas le sens de la question :
Quand on me demandait de « sort the first table ! » et que je cherchais la signification du verb « to sort » … si je savais que cela veut dire trier je le ferais en claquant les doigts … ou quand la question stipule le mot « chart » et moi qui cherchais « mais que veut dire encore celui là » alors que tout simplement on cherche à tracer le graphique … donc une suggestion : à la rigueur familiariser vous avec les logiciels de la suite Ms Office en anglais vous n’aurez rien à perdre et tout à gagner.
Le début cÂ’est un peu délicat jÂ’ai eu lÂ’impression que jÂ’utilisais un style pauvre en anglais et du coup comme si je donnais une prestation de tout ce qui est normale, par contre quand la discussion switchait en ¹ó°ù²¹²Ôç²¹¾±²õ un style élevé jaillissait , le comble cÂ’est que la majorité de mes interlocuteurs sont anglophones et y en a même qui semble avoir de la difficulté à te parler en ¹ó°ù²¹²Ôç²¹¾±²õ (comme le demoiselle de Randstad qui meme si le post affichait « billingue » elle nÂ’arrivait pas à placer une phrase correcte en ¹ó°ù²¹²Ôç²¹¾±²õ) donc décidément bilinguisme signifie : très très bon en anglais et passable en ¹ó°ù²¹²Ôç²¹¾±²õ.

Le grand défi était que beaucoup d’agence cherche des candidats pour le gouvernement (voici la particularité de la ville d’Ottawa que j’essayais de chercher ici) et quand on dit gouvernement dites vous bien deux choses :
Primo la procédure est longue, 6 à 8 mois avant de feuilleter votre CV et passer le fameux examen de langue seconde (bilinguisme oblige)
Secondo, il vous faut absolument la : Secret clearance (Cote d'autorisation secrète) ou encore pire, la fameuse Enhanced reliability security clearance (Cote d'autorisation de vérification de fiabilité approfondie)

(Secret clearance :
Voici en gros ce que cela veut dire : que les instances gouvernementales qui vont embaucher une personne exigent qu'on évalue la loyauté des employés et détermine s'ils conviennent au poste afin de protéger les intérêts de l'employeur. Cet examen se fait normalement grâce aux vérifications de références, de qualités professionnelles et, souvent, de crédit et de l'existence d'un casier judiciaire. Un gouvernement national doit aussi considérer la loyauté de l'employé et sa fiabilité puisque toutes deux se rapportent aux questions de sécurité nationale. La vérification de la fiabilité et l'évaluation de sécurité sont des conditions essentielles pour l'obtention d'un poste en vertu de la Loi sur l'emploi dans la fonction publique (LEFP).

FeeAcer

Bonjour Abdel,

Merci pour ce message qui sera certainement très utile à d'autres candidats expatriés!

Arlette

Abdel

Deuxième Partie:

Il n’y a pas de potion magique pour trouver un emploi, tout est question de volonté et d’organisation. Il faut savoir :
Ce que nous voulons (travailler en public ou privé, en industrie ou service, etc.. ) .
Ce que nous sommes capable d’offrir (mes connaissances en informatiques sont-elles à jour ou nécessitent-elles un recyclage? ma comptabilité est-elle adaptée au marché Canadien ou dois je faire une formation ? mon Anglais est-il suffisamment fonctionnel ou dois-je le travailler encore ? etc…)
Ce que nous pouvons faire pour l’obtenir : (être motivé enthousiaste c’est bien, mais je dois adopter la bonne stratégie).

Donc à part la confection d’un CV (en anglais vu que nous sommes à Ottawa) et à part la rédaction d’une lettre de motivation de tonnerre et à part aussi le fait de cibler mes efforts et les déposer que puis-je faire de plus ?

Je pensais à bénéficier des services gouvernementaux pour les nouveaux immigrants arrivants, mais pour éviter les mésaventures que j`avais vécu à Montréal je planifais mes actions.

Donc un premier contact avec lÂ’organisme Northern Lights Canada (NLC) (1)
Comme dans leur publicité il est indiqué que cet organisme se consacre à nous aider à acquérir les compétences et les connaissances dont nous avons besoin pour trouver du travail. Je répète «aider pour trouver un emploi» (j’expliquerais plus tard pourquoi).

J’ai été reçu par une demoiselle, j’ai remplis un formulaire, j’ai répondu aux questions posées, j’ai écouté la panoplie de services qu’ils offrent et bien sure, je ressentais à certains moment une sorte de propositions guidées à tels ou tels services, donc j’ai du montrer que je ne suis pas facilement influençable et j’ai bien spécifié ce que JE veux en mettant l’accent sur le temps… en d’autre terme je ne suis pas venu perdre mon temps, je suis venu OFFRIR mes services aux sociétés et non demander un emploi, rappeler vous ceci : même quand vous êtes creux de la vague, faites travailler votre estime de sois sans tomber dans un excès de zèle ou exagération, tout est question de dosage.

Du coup elle me proposa un service dans lequel je peux, tout en m’appliquant à la recherche d’un travail, avoir un sorte d’entrainement en comptabilité, sur des sociétés virtuelles, ce qui veut dire que je me rend à un organisme chaque jours, le matin c’est le travail virtuel et l’après-midi c’est le contact des employeurs potentiels à offrir un poste , on l’appelle programme d’Entreprises de Pratique : La simulation de traiter les vraies affaires permet aux participants de vivre une routine de travail presque réèlle.

L’avantage c’est que nous nous mettions dans le bain de la pratique, comme si nous travaillons pour vrai, ce qui permet au moins de casser ce mythe : « pas d’expériences donc pas d’emplois, et pas d’emplois donc pas d’expériences ».

J’attendais la réponse pour mon acceptation à cet organisme, la réponse tarde à venir je prends le téléphone j’appelle et à ma grande surprise, la personne au bout de la ligne me fait savoir que vue que mon agente est en congé ces 10 derniers jours mon dossier est resté inactif. Ceci ne me surprenait pas car comme j’ai expliqué bien en haut j’ai déjà subit pire à Montréal .
Donc j’ai fait savoir à ces personnes que si je me suis adressé à leur organisme et si j’ai ouvert un dossier, c’est que je l’ai fait chez l’ORGANISME et non pas chez l’AGENTE qui est en congé, une façon de dire que si l’agente est hospitalisée ou morte cela n’est pas du tout une excuse pour retarder mon dossier, deux jours plus tard j’obtiens un rendez-vous avec l’autre organisme pour un entretien.

Je me suis donc dirigé à un organisme au nom de Canadart.ca (2), je rencontre une autre agente qui me fait passer d’abord une entrevue ensuite un test sur le Simplyaccounting puis elle me promettait qu’une fois le test réussi je serais d’abord sur une liste d’attente (hey oui une liste d’attente!!) puis convoqué pour débuter la formation qui dure 12 semaines.
Il me revient à l’esprit une phrase que j’ai lue quand j’étais dans son bureau et qui en disait beaucoup sur la persévérance, il y avait un cadran et au milieu sur une page blanche il était écrit en bleu foncé "there is no failure except in no longer trying" Elbert Hubart (19 juin 1856 – 7 mai, 1915), `Il n`y a pas d’échecs sauf quand on cesse d’essayer`Cette phrase me donna une autre dose d’énergie, pour continuer mon périple de trouver une société chez qui j’offrirais tout mon savoir faire.

Entre temps je gérais mon quotidien, l’argent commence à manquer, j’attendais toujours mes Relevé d'emploi (RE) des deux sociétés chez qui je travaillais avant, je ne comprenais pas pourquoi ils tardaient à venir. Sans ces documents je ne recevrais pas d’assurance-emploi, et bien sure, sans assurance-emploi j’aurais un dure moment à gérer car voyez-vous : j’habite à Ottawa, je suis nouveau dans cette ville, le loyer est cher, je n’ai pas de famille et je n’ai pas d’amis sur qui compter en cas de pépins, sans parler de ce sentiment de dignité d’avoir quitter Montréal, une situation stable, une colocation (donc moitié loyer et pas cher), tout un groupe d’amis, etc… pour se trouver dans cette impasse. Non il faut tenir le coup.

D’autre petites mésaventures entrent en jeux, je me contentais de peu, des fois c’est des semaines de riz et légumes, d’autres c’est œufs et morceau de pain, et encore d’autres c’est conserves ou sachets de pates à 1$... une fois j’étais dans le bus, je devrais me rendre à un workshop (séance d’information pratique), j’avais terriblement faim (j’ai pas pris mon petit-déjeuner) et il était déjà 13h30mn, j’avais devant moi moins de 20mn pour manger et me rendre au workshop. Donc je me vu obligé de sortir ma boite à lunch en plein bus et prendre mon déjeuner (œufs et morceaux de pains) … un frein brusque, une saisie maladroite de ma boite en plastique et hop !!!! les deux seuls œufs que j’ai pour mon déjeuner tombent par terre, glissent sur le plancher sale du bus, et disparaissent en dessous des chaises…. Désolations, frustrations, et tout ce qui vient avec, cette journée là je me suis contenté d’un petit morceau de pain qui passait très très difficilement dans mon estomac, je me disais c’est moins pire que de ne rien trouver quoi manger en plus je me disais (pour me consolais) c’est bien pour moi de faire un régime cela ne me fera que du bien alors

Pour mon workshop je le faisais à « Ottawa Au Travail » (3) : un projet de `Emploi-Ontario` qui a comme objectif d’aider les personnes sans emploi à se trouver un emploi à temps complet. Donc encore une fois c’est un organisme qui aide les gens à s’outiller à la bonne recherche de travail et non leur offrir un travail. Je répète encore «aider pour trouver un emploi» (j’expliquerais encore plus tard pourquoi).


Ce qui m’intéressait le plus chez eux c’est que d’une part c’est un service offert uniquement en anglais, donc je me forçais à cette fameuse immersion totale et aussi pour pratiquer concrètement l’entrevue en anglais avec mes futurs employeurs grâce à l’atelier de « l’entrevue devant un caméscope ».

J’ai donc eu l’occasion de développer mon habileté à vivre une entrevue réelle, en participant à un jeu de rôle avec un agent qui se faisait passer pour l’employeur et moi l’employé, une activité très pratico-pratique.
Comme ils lÂ’indiquent dans leur description de services
- Servez-vous du caméscope afin de mieux vous connaître. Recevez de la rétroaction concernant votre performance ;
- Perfectionnez vos techniques dÂ’entrevue .

On était 7 personnes dont 3 ont choisis de se porter volontaire de passer l’entrevue enregistrée, car figurez-vous qu’il y en a qui ont eu le trac et n’ont pas voulu passer.

Le premier était un vietnamien qui était confiant mais montrait une légère difficulté à comprendre les questions. Lorsqu’il s’est vu dans l’écran il a répondu que son anglais est en cours d’amélioration c’est pour ça qu’il paraissait ne pas comprendre les questions.

La deuxième était une ghanéenne qui se prépare justement pour une entrevue dans un hôpital d’ici 2 jours, le seul hic était qu’elle parlait doucement montrant une sorte de peur vis-à-vis de l’entrevue, l’agent lui demanda d’avoir confiance en elle et de se dire « j’y vais pour prendre ce poste pas pour passer une entrevue, je suis la personne qui va être acceptée alors je transmets cette attitude à travers mes réponses that’s it that’s all !!! »

Et bien sure je fut le troisième : mon seul reproche était le fait que je m’étais assis si confortablement devant l’agent qu’on dirait que j’ai déjà le poste en poche … bon que voulez vous j’ai eu des tas d’expériences d’entrevues je les connais presque par cœur et sans exagération je renifle ce que le recruteur cherche au-delà de la question. Il me suggéra donc de jouer le jeu même si j’ai bien confiance en mes capacités … « it’s only a game of knowledge» comme il disait.

Les semaines qui suivent, je traquais les agences d’emplois, après les tests et les entrevues d’essais, aucun signe, aucune réponse malgré les relances, mais au moins je passais des tests en anglais et des entrevues aussi en anglais… je sentais qu’avec le temps je m’améliorais et comme je l’avais expliqué il y a longtemps c’est lorsque nous nous mettions dans cet État d’esprit d’être « Obligé » que nous apprenons le plus et cela ne m’étais que très bénéfiques.

Lorsque je recevais des appels de ma famille, je répondais que je suis très heureux que tout est bien même si le cÂœur nÂ’y est pas.. en quelques sortes j’évitais des réponses du genre « meskine, pauvre de toi!!! Que Dieu te vienne en aide »  etcÂ…. ça nÂ’arrange pas les choses alors vaut mieux prendre les choses positivement et se dire quÂ’au moins je suis vivant et je vis pleinement ma vie et que ce nÂ’est quÂ’une question de temps, Dieu est grand !!!

Le téléphone sonne, c’était l’agente du premier organisme qui était de retour de son congé, elle s’excusait de ce qui c’est passé tout en expliquant que ce n’Est qu’une question de communication pas bien passé, puis elle m’affirmait que j’ai réussi le test de
Canadart pour la formation « Entreprises de Pratique » mais que je devrais faire avec la liste d’attente qui n’est pas vraiment courte. J’ai demandé si je pourrais bénéficier de la même formation mais en anglais car j’ai pu savoir si Canadart le fait en français, il y a un autre organisme qui le fait mais uniquement en anglais EXPERICA (4) , hélas ce dernier est encore plus difficile d’accès la majorité étant anglophone dans cette ville donc par conséquent la liste encore plus longue et l’attente encore plus terrible.

Des fois je ressentais, comme n’importe quel être humain normal, cette frustration de me voir cogner contre des portes qui se fermaient, mais je me convainquais que ceci n’est pas personnel, ce n’est pas à cause de moi, d’autre part je me disais que maintenant par rapport à mes premiers mois d’immigration à Montréal j’ai une formation Canadienne, de l’expérience canadienne, beaucoup plus bilingue que lorsque j’étais à Montréal et mieux encore le taux de chômage est à son plus bas niveau depuis une 30taine d’année; certes me disais-je mais ceci ne remet pas en question mes compétences et je n’y suis pour rien en plus je me répète la phrase : « there is no failure except in no longer trying ».

Mon réfrigérateur s’est vidé, mon argent fondait, les réponses se faisaient rares, mais ma détermination restait inchangée. Je me réorganise, et je me rappelle avoir eu l’habilité de placer chaque cartes d’affaires dans une sorte de calepin avec pochettes afin de me rappeler toute les personnes que j’ai contacté car il n’y a pas plus délicat que de se faire appeler par telle ou telle société et oublier pour quel poste a-t-on postulé, de ce coté là je m’auto-exigeait une stratégie infaillible.

Je tombe sur une annonce, un programme intitulé « Nouveaux Emplois », un programme permettant à un une personne de bénéficier de l’appuie du gouvernement : l’employeur qui embauche l’individu paie la moitié de ton salaire et le gouvernement complète l’autre moitié de la paie.
Je m’adresse à l’organisme qui offre ce programme et à ma grande surprise (hey oui il n’en manque pas ) c’est un programme offert aux personne de 18 à 30 ans, je souriais et disais à la dame au fait je parais en avoir physiquement 37 mais j’en ai que 27, on riaient ensemble puis je demandais s’il y a un programme similaire ou toute autre chose qui pourra être intéressante, elle m’adressa à une dame qui me prenait en charge, m’inscrivait sur leur liste et pris mon CV pour le remettre à une autre agente ni plus ni moins. Je restais bouche-bée car l’impression qui m’a été donné c’est que je ne suis qu’un simple numéro, un membre de plus inscrit dans un organisme, afin d’augmenter le nombre d’inscrits pour qu’à la fin de l’année les organismes demandent des subventions du gouvernement en indiquant le nombre grandissant des candidats inscrits : une duperie magistrale hélas.. mais au fait je me demandais pourquoi donc le gouvernement ne fait pas l’effort de demander sur ce nombre inscrit de candidat combien ont pu décrocher un travail??? … à méditer

J’ai découvert plus tard par, la plus pure des coïncidences, chez mon agente du YMCA (5) que ce même programme existait pour les plus de 30 ans on l’appelait le TWS « Targeted wage subsidies » ( Subventions salariales ciblées) : un programme d'emploi de Ressources humaines et Développement social Canada (RHDSC) qui accorde de l'aide financière temporaire aux employeurs afin de les inciter à embaucher des personnes qu'ils risqueraient de ne pas embaucher sans subventions :


Quand jÂ’ai demandé pourquoi ne mÂ’a-t-on pas informé de lÂ’existence de ce genre de programme mon agente me répondit quÂ’elle ne savait pas si cela mÂ’intéresserais Â… aller comprendre!!, pour moi à force de me sentir exaspérer je me suis contenter de rire au fond de moi-même  , jÂ’ai donc remplis les formulaires et cibler les employeurs qui je susciterais lÂ’intérêt avec ce programme financier.

C’est là ou je veux revenir sur ce que j’ai écrit un peu en haut « aider pour trouver un emploi », car pour moi offrir un PC avec connexion internet, offrir des appels téléphoniques pour parler aux employeurs, ou même fax pour envoyer ces CV ceci n’Est pas une AIDE en vrai sens du terme, nous avons tous un cellulaire, l’internet certains même ont des fax-photocopieuse-imprimante-scanner chez eux… l’AIDE c’est de prendre le téléphone appeler les société et faire savoir par exemple que dans le cadre de Emploi canada l’organisme fait une étude de marché pour voir qu’est ce qui cloche pour tel ou tel candidat? Pourquoi il n’a pas pu décrocher cet emploi? Doit-il améliorer son anglais peut-être ? Manque-t-il de méthodologie communicative? Etc… voici une aide de qualité qui va de paire avec un pays aussi développer que le Canada, je pense qu’il y a encore un long chemin à dans ce sens la. Domage..

Une autre semaine passe, et je tente cette fois ci de répondre à une annonce, j’ai préféré y aller en personne au lieu d’envoyer par internet, question aussi devoir le trajet me prendra combine de temps.

Je trouve l’agent de sécurité qui me dit que tout le monde a déjà quitté, pas de chance me dise, je lui ai remis mon CV sans trop de conviction je quittais sans trop d’enthousiasme.
Entre temps j’avais passé le test en anglais de chez Poste-Canada, et je recevais une réponse négative, donc encore du chemin à pour améliorer mon anglais (voir la chronique Windows from Ottawa 6).

Un appel téléphonique qui se conclut par une demande de passer un test, c’était la société chez qui j’ai déposé mon CV en main propre. On m’envoie le test sur internet et on me donne une heure pour le leur transmettre, c’était un budget à faire sur des tableaux sur Excell, et écrire une lettre administrative en français et en Anglais. 3 jours plus tard on me convoquait pour une entrevue, comme toujours la bonne attitude est présente malgré l’État d’esprit que je cachait au fond de moi; et encore un test en anglais comme celui de Poste-Canada, je me disais que ce dernier m’a été utile dans la mesure ou j’ai l’impression du déjà-vu, donc j’essayais de faire encore mieux.
La réponse ne tardait pas : we regret to advise you that you did not score at the advanced level on the English language test.

Le combat continue, il faut que je relance toutes les anciens contacts, ceux qui n’ont pas rappelé, j’avais même opté pour la recherche à Gatineau (Québec) vu que je n’aurais qu’à traverser un pont quoique je m’efforçais de rester sur le territoire Ontarien pour l’anglais, mais même si j’ai serrer la ceinture pour la nourriture j’ai un loyer à payer .
Puis le téléphone sonne encore, la même société qui m’a annoncé que mon test était bon mais pas suffisant, cette fois-ci c’est pour un autre poste dans la même boite, on s’arrange pour une Nième entrevue, come toujours tout se passe professionnellement bien et on me promet une réponse dans les jours à venir.

Nous sommes à quelques jours de la fin d’année, j’avais vu qu’en cette période, la majorité des sociétés remettent à l’après noël leurs appels d’embauches, j’ai décidé donc d’arrêter les recherches, je dois souffler, j’en ai fait beaucoup, beaucoup trop même, le climat glacial la neige et le froid n’encouragaient pas non plus de continuer, je dois me ressourcer, me relaxer, charger mes batteries pour reprendre à nouveau et de plus bel. J’ai donc décidé d’aller passer une semaine à Montréal, la rencontre des amis, connaissances et Érablistes me fera surement du bien, je prends l’autocar, je m’installe, je m’apprête à fermer mes yeux profitant des 3 heures de trajet d’Ottawa-Montréal quand le téléphone sonna :
« M. Kabi nous avons le plaisir de vous offrir le poste, aimeriez vous commencer en ce début d’année? »

Ce fut l’un des plus beau début d’année de ma vie,…
une nouvelle année,…
un nouveau début…
et surtout un nouveau travail, Â….
La illah illa allah.

¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð²õ:

(1)Northern Lights Vocational Services
Centres d'évalutaion et de ressources d'Ottawa
Région Ouest:
210-1545, avenue Carling, Ottawa, Ontario
Téléphone: (613) 688-2147
Région Est:
203-1980 chemin Oglivie, Ottawa, Ontario
Téléphone: (613) 688-3670


Il y a celui de l'ouest est situé au 2525, avenue Carling, dans le Centre commercial Lincoln Heights. Vous trouverez le bureau de l'est au 1980, chemin Ogilvie, dans le Centre Gloucester

(2)
Canadart.ca
290 Dupuis Street
Ottawa, ON Canada
K1L 1A2
Tel: (613)744-1012
Fax: (613)744-0308
Courriel:rh@canadart.ca




(3)
Ottawa Au Travail
South
405-1355 Bank Street
Ottawa, ON K1H 8K7
613-288-0080
admin@workplaceottawa.com
East
3013 St. Joseph Blvd
Orléans, ON K1E 1E1
613-590-1142
admin@workplaceottawa.com



(4)
Experica
1365 Richmond Road, Floor 3
Ottawa, Ontario K2B 6R7
(613) 688-3980
(613) 688-3981
Email: hr@experica.ca





(5)
YMCA
180 Argyle Avenue
Ottawa, Ontario, Canada K2P 1B7
Tel: 613.788.5000
Fax: 613.788.5095

larbes

Nice story Abdel.
Thank you for helping people.
Maybe one day I will tell my story as well.
I am coming to Ottawa in March for studies. And I donÂ’t know what the destiny hides for me.

I wish you good luck cher ami.

Larbi from Morocco

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