Mon profil correspond donc plus à un HES que ES ? Je n'arrive pas à saisir le différence exacte    -@paudvl
Je vous réponds de façon circonstanciée, parce que je pense que cela peut être utile à d'autres.
La base des deux formations est la même :
Un apprentissage, d'une durée de trois ans, rare, plutôt quatre ans, terminé avec succès par l'obtention d'un Certificat Fédéral de Capacité (CFC). Le CFC peut être obtenu dual, typiquement, 3 jours par semaine de pratique chez un employeur, 2 jours de théorie en école professionnelle, c'est la grande majorité de cas. Ou alors pratique et théorie en école.
C'est, plus ou moins, l'équivalent d'un CAP français en nettement plus musclé sur la théorie professionnelle.
C'est la formation de base d'une majorité de jeunes Suisses. En partant de là , tout est possible, y compris des études de très haut niveau. Par exemple, cas réel, le titulaire d'un CFC de boucherie devenu en une quinzaine d'année après son CFC l'un des quelque 500 experts-comptables suisses (la sélection y est très rigoureuse).
Il est possible de faire une formation combinée aboutissant à un CFC et une maturité professionnelle (bac pro en France). Les cours théoriques sont complétés par des cours de langue (allemand ou anglais selon la profession) et de culture générale. En principe une voie pour des gens "qui en veulent".
La matu pro peut d'obtenir en formation post-CFC, en suivant 1 année de cours théoriques à plein temps ou 2 ans à temps partiel (formation en emploi).
Une fois le CFC obtenu, il est possible de faire 2 ans de formation théorique (3 ans à temps partiel) pour obtenir le diplôme de technicien ES (École Supérieure). C'est, je crois, l'équivalent du technicien supérieur français.
Le titulaire d'une matu pro, ou d'un diplôme de technicien ES, peut entrer de plein droit dans une Haute École Spécialisée (HES) pour y préparer en 3 ans un bachelor. Qu'il peut compléter par deux ans pour préparer un master. C'est, je crois, une formation plus ou moins équivalente à ce que l'on appelle en France ingénieur des arts et métiers.
Ces formations sont très appréciées en Suisse, parce qu'elles allient une connaissance de la pratique avec un fort bagage théorique.
Le titulaire d'un master HES peut entrer de plein droit au 5em semestre de l'une des Écoles Polytechniques Fédérales, pour préparer en 4 ans un master EPF(L ou Z, Lausanne ou Zurich). De nouveau, réservé à ceux "qui en veulent".
Je n'en vois pas vraiment l'intérêt, à moins que l'on se destine au monde de la recherche. Un bon ingénieur HES est mieux rémunéré qu'un ingénieur EPF moyen (il n'y en a pas de mauvais )
Comme vous pouvez voir, il existe en Suisse de multiples passerelles pour passer d'une formation à l'autre. Il suffit de vouloir progresser.
PS
La formation professionnelle et les EPF sont du ressort de la Confédération, les cantons étant responsables de la mise en œuvre.
En revanche, tous les autres domaines du système éducatif, primaire, secondaire (hors formation professionnelle), tertiaire (hors HES et EPF) sont strictement de la compétence des cantons.
Pour le primaire, il y a une collaboration intercantonale qui vise à , plus ou moins, harmoniser les choses.