D'où viens-tu, Sébastien, et que fais-tu actuellement ?
J'ai grandi et fait mes études à Paris. Puis, j'ai travaillé pendant plus de 12 ans à l'étranger comme chef de projet dans l'exploration pétrolière et dans les télécommunications (Birmanie, Émirats Arabes Unis, Royaume Uni, Nouvelle-Zélande). Je vis à Auckland depuis plus de 8 ans et j'ai acquis la nationalité néo-zélandaise en 2013. J'y ai créé une entreprise de conseil en immigration pour les francophones souhaitant vivre en Nouvelle-Zélande.
Qu'est-ce qui t'a attiré vers la Nouvelle-Zélande ?
J'ai découvert la Nouvelle-Zélande grâce à un salon de coiffure fermé pendant les vacances à Marseille ! Ce qui m'a poussé à marcher jusqu'au suivant qui était tenu par un Néo-Zélandais. Nous sommes devenus amis et, pour la première fois, j'ai entendu parler de la Nouvelle-Zélande que j'aurai eu, à l'époque, du mal à positionner sur une carte du monde. Lors d'une conférence télécom à Londres, j'ai présenté un sujet très similaire à celui présenté par un Kiwi. Ensuite, un échange de cartes de visite qui aboutira à une offre d'emploi à Auckland.
Pourquoi as-tu choisi Auckland ?
C'est le poumon économique de la Nouvelle-Zélande et, donc, le choix le plus logique pour trouver un emploi. Avec du recul, la qualité de vie à Auckland me convient parfaitement, aussi bien pour la vie sociale et les sorties que pour la diversité des paysages à moins d'une heure de route (des plages de surf de l'ouest aux vignobles de l'île de Waiheke, en passant par les cônes volcaniques qui forment Auckland).
Comment s'est passée ton installation ?
L'obtention d'un visa de résidence ou de travail est le premier défi pour un ¹ó°ù²¹²Ôç²¹¾±²õ qui arrive en NZ. Tout a été très simple pour moi dans la mesure où je suis arrivé avec une offre d'emploi qualifié. J'ai donc pu rapidement faire une demande de visa de résidence. Pour le reste, les démarches administratives sont très simplifiées, par exemple acheter une voiture et obtenir les papiers est une démarche qui prend 5 minutes dans un bureau de poste local. L'accent néo-zélandais peut surprendre mais on s'y habitue très vite.
Qu'est-ce qui t'as le plus surpris à ton arrivée au pays ?
Quitter le travail à 17h ! La culture d'entreprise en NZ est fondée sur les résultats obtenus et non pas sur le temps passé à travailler comme c'est le cas en France. En NZ, il est possible d'avoir un emploi passionnant tout en étant de retour chez soi à 17h30 pour commencer une 2ème journée de loisirs !
Quelles sont les particularités du marché du travail ?
Le taux de chômage y est faible (environ 5-6%) et beaucoup de secteurs sont en pénurie de ressources qualifiées : informatique et technologies, construction, professions médicales, etc.
Que penses-tu du mode de vie des Kiwis ?
Les Kiwis privilégient leur qualité de vie, le fameux « work-life balance », ce qui est très appréciable au quotidien. Lorsque vous rencontrez des Kiwis, ils sont souvent plus intéressés par vos loisirs et vos passions que par votre profession ou les études que vous avez faites.
Qu'en est-il du mode de vie des ¹ó°ù²¹²Ôç²¹¾±²õ vivant en Nouvelle-Zélande ?
Le pays attire aussi bien des jeunes en « Working Holiday Visa » que des familles avec enfants. C'est même la spécificité de la Nouvelle-Zélande. Elle attire des profils très variés. Nous sommes loin d'une population « polarisée » comme celle des trentenaires européens à Dubaï ou des expatriés de grands groupes français à Singapour. La Nouvelle-Zélande attire avant tout pour sa qualité de vie, et il est fréquent que des vacanciers décident de rester de façon permanente !
As-tu eu des difficultés d'adaptation à ton nouvel environnement ?
Personnellement non, mais pour pouvoir rester en NZ il faut avoir un visa. Cela peut être un challenge dans certains cas. L'obtention d'un visa n'est pas juste une démarche administrative. Beaucoup de ¹ó°ù²¹²Ôç²¹¾±²õ me demandent combien coûte un visa alors que la vraie question qu'il faut se poser est « suis-je éligible » ? Je suppose que le fait de faire partie de l'espace Schengen qui permet de vivre et travailler sans visa dans 26 pays européens ne prépare pas à ce défi. Les règles d'immigration en Nouvelle-Zélande sont principalement conçues pour répondre aux besoins de l'économie.
Il faut donc, de façon générale, soit apporter une expérience professionnelle et des diplômes recherchés, soit avoir le potentiel de dynamiser l'économie en y investissant (actions d'entreprises, obligations, etc.) ou en créant une entreprise à haut potentiel en NZ. L'autre lieu commun est de penser qu'un anglais moyen suffit pour trouver un emploi. Enfin, il ne faut pas négliger le fait que la NZ est à l'autre bout du monde et que l'isolement et l'éloignement de la famille et des amis peuvent être difficile à gérer.
A quoi ressemble ton quotidien à Auckland et que fais-tu pendant ton temps libre ?
Journées de travail courtes, sorties entre amis, pique-niques sur la plage et randonnées, surf ou ski le week-end. Auckland est entourée d'eau, le pacifique d'un côté et la mer de Tasmanie de l'autre. Assez naturellement, je me suis mis à pratiquer le Stand Up Paddle board (SUP) et je vais régulièrement surfer sur les spots d'Auckland.
Qu'est-ce qui te plait le plus à Auckland et en Nouvelle-Zélande en général ?
Une des premières questions des Kiwis aux ¹ó°ù²¹²Ôç²¹¾±²õ fraichement arrivés en Nouvelle-Zélande est « Pourquoi avez-vous quitté un pays aussi attirant que la France pour venir en Nouvelle-Zélande? ». Les néo-zélandais idéalisent l'Europe et sa culture et ne réalisent pas qu'ils bénéficient d'une qualité de vie bien supérieure à la majorité des pays européens. Cette qualité de vie vient d'un ensemble de facteurs : une nature splendide (des plages tropicales du nord jusqu'aux montagnes et fjords de l'île du sud) et une densité de population faible (4,5 millions d'habitants sur la surface de l'Italie), un taux de chômage bas et une pénurie de compétences qui offrent une multitude d'opportunités professionnelles, une économie très stable et dynamique, une règlementation transparente et simple et une fiscalité attractive pour les investisseurs.
Ils ont également droit à des niveaux élevés de protection sociale et d'éducation. Auckland s'affichait ainsi, en 2014, comme la 3ème ville offrant la meilleure qualité de vie au monde (classement Mercer). La Nouvelle-Zélande est également un havre de paix par rapport à l'insécurité internationale.
Quel est ton avis sur le coût de la vie en Nouvelle Zélande ?
Le coût de la vie est comparable à la moyenne européenne.
Qu'est-ce qui te manque le plus par rapport à la France ?
Les amis, la famille et le fromage !
Des conseils aux personnes qui souhaiteraient s'expatrier en Nouvelle Zélande ?
Il y a deux grands types d'opportunités pour les ¹ó°ù²¹²Ôç²¹¾±²õ en NZ : les opportunités professionnelles et les opportunités d'investissement dans une économie dynamique. Le gouvernement néo-zélandais met régulièrement à jour les listes des professions recherchées. Avoir une offre d'emploi pour une profession dans ces listes facilite l'obtention d'un visa. Les professions les plus représentées sont : l'informatique et les technologies (développeurs, chefs de projet IT et Télécom, spécialistes multimédia , spécialistes bases de données, business analysts, etc.). Les salaires sont élevés dans ce domaine, typiquement entre et 50 000 et 130 000 euros par an selon la fonction et l'expérience.
Le BTP (chefs de projets, conducteurs de travaux, etc.), l'ingénierie (ingénieurs mécanique, structure, électricité, électronique, mines, etc.), les professions médicales sont également très recherchées, mais elles nécessitent de passer des équivalences locales. La qualité de vie passe avant la carrière pour les néo-zélandais. Ce qui permet aux nouveaux arrivants de se différencier facilement et d'accéder à des postes à responsabilité bien plus rapidement qu'en France. Il est aussi possible de créer une entreprise à haut potentiel ou d'investir dans l'économie néo-zélandaise pour obtenir un visa.
Tes projets d'avenir ?
Encore plus de « work-life balance ».